Le 8 décembre, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a lancé un appel à ses collègues députés pour qu'ils se prononcent en faveur du projet de budget de la Sécurité sociale. Dans un contexte politique délicat, il a souligné les "avancées significatives" obtenues durant les discussions avec le gouvernement. Sur BFMTV/RMC, Faure a affirmé que le Premier ministre a su se montrer fiable, notamment concernant la suspension de la réforme des retraites, une promesse qui a rassuré de nombreux élus.
Il a qualifié ce budget de "compromis" essentiel pour garantir la pérennité du système de protection sociale en France. L'enjeu du vote qui aura lieu mardi à l'Assemblée nationale est crucial, surtout face à l'opposition marquée des Républicains (LR) et de Horizons, qui craignent que ce budget n'implique trop de concessions à la gauche. Bruno Retailleau, dirigeant des LR, a été averti par Faure que cette attitude pourrait finir par favoriser l'extrême droite.
Sur France Inter, Gabriel Attal, chef des députés Renaissance, a salué cette initiative de Faure, la considérant comme une reconnaissance du travail parlementaire qui a permis d'établir des compromis. De plus, Faure s'est félicité de l'intention du gouvernement de déposer un amendement pour augmenter les dépenses de l'assurance-maladie, un geste perçu comme une main tendue vers les Écologistes, qui avaient voté contre la partie recettes du budget. Le Monde a rapporté que cette position pourrait influencer les choix des élus écologistes.
D'un autre côté, le climat politique est houleux. Faure a qualifié le comportement de LR et Horizons d'"ingénieurs du chaos", frappant à nouveau cette opposition qui, selon lui, ne cherche qu'à saper le consensus construit. "Le temps presse et l’électorat est impatient", a-t-il insisté, arguant que le vote en faveur de ce budget est indispensable pour lutter contre la montée de l'antiparlementarisme dans le pays.
Face à la complexité des discussions sur le budget, qui ont inclus des discussions sur le gel des retraites et des prestations sociales, Faure a exprimé sa satisfaction quant à l'élimination de nombreuses mesures jugées inacceptables. Les élus sociaux-démocrates, s'ils votent en bloc en faveur du budget, pourraient donc jouer un rôle décisif dans son adoption, alors que le gouvernement continue de naviguer à travers des tumultes politiques pour maintenir le cap de son programme social.







