Un an après la chute de Bachar el-Assad, la Syrie commence à ressentir de légeres améliorations économiques, comme l'indique le Fonds monétaire international (FMI). Néanmoins, l’économie du pays reste en proie à des défis majeurs, héritage de plus d'une décennie de guerre civile.
Selon le FMI, le produit intérieur brut (PIB) syrien, qui avait chuté de 53 % entre 2011 et 2024, devrait enregistrer une modeste croissance de 1 % cette année. Malgré cette légère amélioration, le parcours de la Syrie vers une économie stable se heurte à des obstacles importants, notamment le coût colossal de la reconstruction, estimé à 216 milliards de dollars par la Banque mondiale.
Le PIB a diminué de façon dramatique, passant de 67 milliards de dollars en 2011 à seulement 21 milliards l’année dernière. En parallèle, le gouvernement syrien essaie de diversifier ses sources de revenus et vient de recevoir des promesses d’investissement de 28 milliards de dollars pour des projets d'infrastructure cruciaux, selon des déclarations du président par intérim Ahmed al-Charaa.
Cependant, les perspectives budgétaires restent sombres. Les revenus de l'État ont chuté à un cinquième du niveau d'avant-guerre, et les réserves de change sont presque inexistantes. Malgré la levée de certaines sanctions internationales, la reprise économique est entravée par le manque de ressources financières.
Les motivations derrière ces promesses d'investissement sont mitigées : certains experts estiment qu'il pourrait s’agir d’un effort pour stabiliser la région et éviter un nouveau conflit, tandis que d'autres suggèrent que les pays investisseurs cherchent des profits à court terme. Il est crucial de surveiller ces développements pour voir si la Syrie pourra vraiment relever ses défis économiques et poursuivre un chemin vers la stabilité.
Comme l’a souligné un analyste économique local, “la vraie question reste de savoir si ces investissements se concrétiseront et si le climat d’affaires en Syrie sera suffisamment stable pour attirer des investisseurs étrangers.” Ces sujets cruciaux seront déterminants pour l'avenir économique du pays dans les mois et les années à venir.







