Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, traverse une phase prolifique avec ses publications, récoltant des bénéfices considérables qui dépassent même son salaire d'eurodéputé. Lors de ses tournées de dédicaces, il cultive son image tout en garnissant ses finances, évitant ainsi de puiser dans les ressources de son parti, comme l'indique le rapport de Libération.
Après le succès retentissant de son premier livre, Ce que je cherche, qui s'est vendu à plus de 210 000 exemplaires, Bardella a amassé plus de 640 000 euros de droits d'auteur. Cette somme est dix fois supérieure à son salaire annuel de député européen. Les experts littéraires estiment qu'il n'a pas été excessif lors de la négociation de ses contrats, ce qui soulève des questions sur le lien entre la political branding et le succès commercial.
Son dernier ouvrage, Ce que veulent les Français, connaît également un bon accueil, affichant des ventes de 57 000 exemplaires en un peu plus d'un mois. Ce chiffre place Bardella devant des figures comme Éric Zemmour, qui a vendu 51 000 exemplaires, et Marine Tondelier avec seulement 3 400. Philippe de Villiers reste cependant le leader avec 121 000 exemplaires écoulés.
Par ailleurs, ses séances de dédicaces s'apparentent à une campagne électorale officieuse. Ces événements, financés par la maison d'édition Fayard, appartiennent à Vincent Bolloré, qui exploite également d'autres médias tels que CNews. Cela lui permet d’occuper le devant de la scène sans organiser de véritables meetings, comme le souligne le média RTL.
En somme, la stratégie de Bardella semble payante. En exploitant son image à travers ses livres et ses apparitions publiques, il maintient une présence médiatique significative, tout en augmentant ses revenus sans affecter les finances de son parti. Cela soulève des interrogations sur le rôle des ouvrages politiques dans la construction d'une carrière et d'une image publique, un sujet de plus en plus débattu dans les médias français.







