Une affaire qui soulève des inquiétudes
Le tribunal correctionnel de Paris devait statuer le 8 décembre 2025 sur l'affaire des essais thérapeutiques illégaux effectués à l'abbaye Sainte-Croix de Saint-Benoît, un lieu emblématique près de Poitiers. Cependant, en raison de l’absence du principal accusé, Jean-Bernard Fourtillan, le procès a été reporté au 25 juin 2026, comme l’a rapporté Le Parisien. Fourtillan est actuellement hospitalisé sous contrainte depuis début décembre en Corse.
Ce pharmacien et enseignant avait été arrêté en 2021 dans le Gard, déjà interné pour des problèmes de santé mentale, avant d'être placé en détention provisoire. Les enquêteurs avaient été alertés par l'Agence nationale de sécurité du médicament et une plainte déposée par l'Ordre des médecins de la Vienne, révélant une affaire troublante qui touche à la santé publique.
Des pratiques douteuses dans un cadre historique
Les essais cliniques en question ont impliqué plus de 350 patients, testant un patch cutané qui prétendait être à la fois un traitement préventif et curatif contre diverses maladies graves comme le cancer, le sida, ou même la maladie de Parkinson. Ce projet controversé était orchestré par le Fonds Josefa, présidé par le professeur Henri Joyeux, un personnage controversé dans la communauté médicale, connu pour ses positions antivaccins.
Le cas Fourtillan et ses complices, dont son épouse Marianne et le docteur Jean-Patrick Pruvot, soulèvent de nombreuses questions éthiques et légales. Comme l'explique La Nouvelle République, ces essais n'étaient pas seulement illégaux, mais comportaient également des risques potentiellement graves pour la santé des participants, attirant l'attention des autorités sanitaires et du grand public.
Les experts en santé publique mettent en garde contre de telles pratiques, soulignant l'importance de suivre des protocoles établis pour garantir la sécurité des patients. Le professeur Jacques Mignot, spécialiste en éthique médicale, affirme : "Il est inacceptable d'exploiter la détresse des malades pour des essais non approuvés. La confiance en la médecine est à ce prix."
À mesure que le procès se rapproche, l'attention grandissante sur cette affaire pose la question des safeguards en place pour protéger les patients dans le cadre des essais cliniques. La communauté médicale attend avec impatience de voir quelles conséquences cette affaire aura sur la réglementation des essais thérapeutiques en France.







