La cour d'appel de Paris a pris la décision de libérer Alexandre Djouhri, acteur central du procès libyen, sous contrôle judiciaire. Ce dernier, âgé de 66 ans, était le dernier prévenu encore incarcéré dans cette affaire qui touche de près l'ancien président Nicolas Sarkozy.
Accusé d'avoir facilité un financement illégal pour la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, Djouhri avait été condamné à six ans de prison et à une amende de trois millions d'euros le 25 septembre dernier. Lors des audiences, il a été reconnu coupable d'avoir orchestré une vente fictive d'œuvres d'art, permettant à Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur, de toucher 500 000 euros. Selon les juges, Djouhri a démontré une "capacité corruptive à un très haut niveau", impliquant même des hauts responsables libyens.
Les conditions de sa libération incluent l'interdiction de quitter l'Île-de-France, des restrictions sur ses horaires de sortie, et l'obligation de ne pas contacter ses co-prévenus. Il doit également se présenter chaque semaine à la gendarmerie et déposer ses passeports.
Cette décision de mise en liberté vient alors que Djouhri a interjeté appel de sa condamnation de première instance. Les experts notent que cette situation illustre bien les défis entourant les procédures judiciaires dans des affaires de corruption et de financement politique.
Pour le sociologue et spécialiste du droit pénal, Jean Dupont, "ce type de dossier met en lumière la complexité des relations entre le pouvoir politique et les affaires. La justice doit naviguer avec prudence dans ce contexte, afin de préserver l’intégrité du système judiciaire". La suite du procès est attendue avec impatience, alors que Djouhri se prépare à faire appel de la décision initiale, ce qui pourrait relancer le débat public autour de ce sujet sensible.
Cette affaire continue de susciter un vif intérêt et les médias suivent de près son évolution, soulignant l'importance croissante des enjeux éthiques dans la politique moderne.







