Une importante mobilisation syndicale a eu lieu au port de Marseille-Fos, où une délégation CGT Marins bloque l'accès aux navires de la société SERMAP, basée à Port-de-Bouc. Depuis ce matin, le 10 décembre, ces syndicats, incluant Maritima et Corsica Linea, expriment leur mécontentement face aux pratiques jugées injustes qui mettent en péril l'emploi maritime national.
Les syndicats soulignent que SERMAP utilise deux navires immatriculés sous le pavillon RIF (Registre international français), une situation qui nuit aux droits des marins, quelle que soit leur nationalité. Selon leurs déclarations, ces manœuvres, orchestrées via des sociétés de placement de travail temporaire, visent à contourner les lois françaises et d'éviter les contributions sociales au régime ENIM, l'établissement national des invalides de la Marine.
Dans un communiqué, la délégation a affirmé : "Cette situation illégale, facilitée par des réseaux au sein du gouvernement, est inacceptable. Nous exigeons que ces navires soient immatriculés sous pavillon français premier registre et que les contrats des marins soient requalifiés en contrats d'engagement maritime en CDI, directement avec l'employeur et sans intermédiaire."
Cette action fait écho à d'autres mobilisations à travers la France, où les droits des travailleurs maritimes sont de plus en plus menacés par des politiques favorisant la déréglementation. Des spécialistes en droit maritime ont averti que de telles situations, si elles perdurent, pourraient fragiliser non seulement le marché de l'emploi en France, mais également la sécurité des marins en mer.
Les représentants syndicaux ont également appelé à une prise de conscience générale sur le sujet, suggérant que des discussions plus larges doivent être menées concernant la protection des emplois locaux et l'amélioration des conditions de travail des marins. Cette action à Marseille-Fos est donc autant une dénonciation qu'un appel à l'unité des marins de France.







