Le procès concernant l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro, qui a secoué la Corse en 2012, s'est intensifié à Aix-en-Provence. L'accusation a requis une peine de perpétuité avec 22 ans de sûreté contre André Bacchiolelli, identifié comme le tireur principal par les avocats généraux, après plus de huit heures de réquisitions.
Mickaël Ettori, un autre accusé absent, est poursuivi pour son implication dans des activités criminelles, et une peine de douze ans de prison a été demandée à son encontre. Ce procès, qui a débuté en novembre, a entraîné la disjonction de l'affaire de Jacques Santoni, considéré comme le cerveau de l'opération, en raison de problèmes de santé. Il est notable que Santoni, tétraplégique depuis un accident, n'a pas été présent.
En effet, Sollacaro, emblématique avocat d'Ajaccio, avait été abattu en pleine rue alors qu’il rentrait chez lui, ce qui a provoqué une onde de choc dans la communauté et au-delà. La ministre de la Justice de l'époque, Christiane Taubira, avait qualifié cet assassinat de "digne d'une onde de choc". Soutien à ses proches et à la profession, cet acte brutal a mis en lumière la problématique de la violence organisée en Corse.
Le témoignage de Patrick Giovanonni, premier repenti français, a également été crucial. Malgré ses implications dans d'autres affaires criminelles, son intervention a jeté un éclairage nouveau sur le contexte de l'assassinat. Les avocats de la défense plaideront mercredi prochain, et le verdict est attendu jeudi. Les enjeux sont énormes tant pour la justice que pour la sérénité des habitants d'Ajaccio, qui espèrent une résolution juste et exemplaire.







