Les récentes hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge ont conduit à l'évacuation de plus de 500 000 personnes des zones frontalières, selon les déclarations des autorités des deux pays.
Le ministre de la Défense thaïlandais a annoncé qu'environ 400 000 individus, principalement des civils, ont cherché refuge dans des abris en raison d'une menace jugée immédiate pour leur sécurité. De l'autre côté de la frontière, les responsables cambodgiens rapportent que près de 101 229 personnes ont également été déplacées, en grande partie vers des abris temporaires ou chez des proches, comme l'a mentionné Maly Socheata, porte-parole du ministère de la Défense cambodgien.
Les récents affrontements, qui ont éclaté dimanche, ont déjà causé au moins onze décès, dont sept civils cambodgiens et quatre soldats thaïlandais. Les deux nations se renvoient la responsabilité du déclenchement des violences, alimentant des tensions persistantes qui existent depuis des années.
Ce conflit découle d'un long historique de disputes territoriales le long des 800 kilomètres de frontière commune, héritées de la période coloniale française. Les hostilités avaient déjà resurgi en juillet, où cinq jours de combats avaient causé au moins 43 morts et conduit à l'évacuation d'environ 300 000 personnes dans les deux pays.
Bien que les deux pays aient réussi à signer un accord de cessez-le-feu au mois d'octobre, cet engagement a été mis de côté face à la situation actuelle. Cette escalade des violences soulève des inquiétudes non seulement pour la sécurité des populations locales, mais aussi pour la stabilité régionale dans son ensemble.
Selon un expert en relations internationales, la situation pourrait nécessiter une intervention internationale pour éviter un conflit plus large. Des discussions sont en cours pour restaurer le calme, mais le chemin à parcourir reste semé d'embûches.
Il reste à voir comment ces évacuations massives influenceront les relations bilatérales entre la Thaïlande et le Cambodge à l'avenir.







