Brigitte Macron à l'index : une plainte pour injure publique portée par des féministes

Des militantes féministes se rassemblent contre une attaque verbale inattendue de la Première dame.
Brigitte Macron à l'index : une plainte pour injure publique portée par des féministes
La Première dame Brigitte Macron à Paris le 17 juillet 2025 - Photo par ALAIN JOCARD / AFP

Le 16 décembre, l'association féministe Les Tricoteuses hystériques a déposé une plainte contre Brigitte Macron, accusée d'injure publique. Les reproches font suite à des commentaires faits par la Première dame, qui a traité de "sales connes" des militantes ayant interrompu un spectacle d'Ary Abittan aux Folies Bergères.

Ce jour-là, quatre membres du collectif #NousToutes ont crié des slogans dénonçant l'artiste, souhaitant rappeler son accusation de viol en 2021, qui s'est soldée par un non-lieu. En réponse, Brigitte Macron s'est exprimée, affirmant que ses paroles reflétaient un moment de colère face à l'interruption d'un événement culturel.

Pour les militantes, cette plainte, portée au nom de 343 plaignantes - un chiffre symbolique en hommage au Manifeste des 343 de 1971 - vise à dénoncer les attaques verbales répétées envers les femmes engagées dans la lutte féministe. "Plus de cinquante ans après, les femmes continuent d'être victimes de dénigrements et de disqualifications", a précisé la présidente de l'association, Vigdis Morisse Herrera.

En réaction aux propos de la Première dame, de nombreuses féministes ont récupéré l'injure et en ont fait un slogan de ralliement. "Les 'sales connes' font pour la cause féministe ce que peu d'autres font", ont commenté des membres de mouvements féministes.

La sortie médiatique de Brigitte Macron a ravi certains, tandis que d'autres l'accusent d'un manque d'élégance dans ses propos. Dans une récente interview, elle a exprimé des regrets pour les femmes victimes, mais a fermement refusé de s'excuser pour ses propos, affirmant vouloir défendre le droit à l'expression.

Ce débat illustre la tension croissante autour de la question des violences faites aux femmes en France, un sujet que le gouvernement avait promis de prioriser. Selon le collectif #NousToutes, 210 000 viols ou tentatives de viols sont signalés chaque année, ce qui met en lumière l'ampleur des violences de genre dans la société française.

Le numéro de soutien 3919, dédié aux femmes victimes de violences, reste une ressource essentielle pour celles en quête d'aide. Il est géré par la Fédération nationale solidarité femmes.

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