Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a annoncé des initiatives visant à inscrire une prohibition claire de la consommation de drogues au sein du Code du travail. Cette révélation, prévue dans le cadre d’un projet de loi, pourrait être examinée dès le premier semestre 2026. Des mesures supplémentaires pour lutter contre le narcotrafic seront également envisagées.
En expliquant cette décision, Farandou a souligné que les employeurs ont déjà la possibilité, dans le cadre de leur règlement intérieur, de procéder à des dépistages inopinés, notamment pour les postes sensibles. Ceux qui s'opposent à ces contrôles s'exposent à des sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement.
Ce sujet prend une dimension cruciale dans le contexte de la santé au travail. Le cinquième plan santé au travail, annoncé pour 2026, vise à renforcer l’accompagnement des employeurs, alors que des témoignages de partenaires sociaux dénoncent le flou actuel autour de la responsabilité des entreprises sur la question de la consommation de substances illicites.
« La prévention doit primer », a ajouté Farandou, rappelant que le code de la santé publique prévoit déjà des sanctions sévères, y compris jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour les récidivistes, en particulier ceux qui œuvre dans des secteurs sensibles, tels que le transport. Cela révèle un besoin croissant d'une cohérence entre la réglementation du travail et celle de la santé publique, souligne le quotidien Le Monde.
L’extension de cette réglementation à la consommation de drogues fait également écho aux préoccupations croissantes sur le bien-être des salariés. Des experts en santé publique notent que la vigilance dans les environnements de travail pourrait réduire les incidents liés à la consommation de drogues. De plus, des organisations de santé publique plaident pour des formations et une sensibilisation accrue des employés, un avis soutenu par des associations telles que Santé publique France.
En somme, l’initiative gouvernementale pourrait marquer un tournant dans la régulation de la consommation de drogues au sein des entreprises, faisant écho à un besoin urgent d'harmonisation entre santé publique et responsabilités des employeurs.







