Mickaël Ettori, un des membres présumés du réseau criminel corse du 'Petit Bar', a été arrêté samedi à Olmeto, en Corse-du-Sud, après cinq longues années de cavale. L'arrestation a été effectuée par la gendarmerie, renforcée par le GIGN, alors qu'il dormait dans une villa, une opération orchestrée dans le cadre d'une demande de justice du juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
Âgé de 52 ans, Ettori est considéré par les autorités comme le bras droit de Jacques Santoni, le chef présumé de ce réseau criminel. Il est désormais mis en examen pour plusieurs chefs d'accusation, y compris l'extorsion en bande organisée et la participation à une association de malfaiteurs. Selon des sources judiciaires, il aurait tenté d'extorquer 400 000 euros à Jean-Pierre Valentini, un homme d'affaires influent, à Porto-Vecchio à la fin d'août 2023.
Sa fuite remonte au 28 septembre 2020, où il avait échappé à une arrestation à Ajaccio. Des allégations de fuites policières ont été évoquées, entraînant des interrogations sur l'efficacité des forces de l'ordre dans cette affaire complexe. Valentini a été condamné au mois de mai à quatre ans de prison avec sursis pour son implication dans une affaire de blanchiment d'argent liée à ce réseau.
En son absence, Ettori a également été condamné à 12 ans de prison pour son rôle dans cette affaire de blanchiment, une décision contre laquelle il a décidé de faire opposition. Actuellement en détention provisoire, il attend un nouveau procès qui devrait se tenir au début de 2026, comme l'a noté le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.
Rappelons qu'Ettori a récemment été condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour sa participation à un autre crime, l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro. Son avocat, Me Bruno Rebstock, a déclaré à l'AFP qu'il doutait qu'Ettori accepte cette condamnation, qu'il juge infondée et a précisé qu'aucune décision définitive n'avait encore été prise.
Cette affaire met en lumière la persistance de réseaux criminels en Corse et soulève des questions sur l'efficacité du système judiciaire face à ces organisations bien rodées. Les experts s'accordent à dire qu'il est crucial de maintenir la pression sur de tels réseaux pour prévenir d'autres crimes. Une source proche du dossier a souligné l'importance des arrestations récentes pour démanteler cette organisation criminelle, en proie à des luttes internes et externes.







