Près de six décennies après la tragédie aérienne qui a coûté la vie à 95 personnes, des avancées significatives apparaissent dans l'enquête concernant le crash de la Caravelle Ajaccio-Nice, survenu le 11 septembre 1968. Une mission récente a permis de capturer des images de l'épave, reposant à 2300 mètres de profondeur au large du cap d’Antibes.
Selon les avocats des familles des victimes, cette activité photographique offre un espoir renouvelé dans la recherche de réponses. « C'est une avancée considérable », déclare Mathieu Paoli, président de l’association des familles de victimes et lui-même orphelin suite à cet accident tragique. Il souligne l'importance de ces nouveaux éléments dans la quête de vérité.
Les premières images montrent des parties essentielles du fuselage, dont la queue de l’avion et les réacteurs, éléments qui soulèvent des interrogations cruciales. « L’idée d’un missile ayant frappé le moteur gauche est toujours une hypothèse très pertinente », affirme-t-il. L'enquête sur cette possibilité par avance depuis des années et ce dernier développement suscite des espoirs quant à la découverte de preuves matérielles.
D’autres acteurs de l’enquête, ainsi que des experts en aéronautique, s'accordent à dire que le repêchage des pièces peut s’avérer complexe, tant sur le plan technique que logistique. « La possibilité de récupérer ces éléments sans les endommager nécessite une planification rigoureuse », note une source proche du dossier dans un tweet. La prise de décision sur la faisabilité de ces opérations conduira à de futurs efforts de récupération.
Mathieu Paoli et son frère Louis, qui ont été convoqués récemment par le juge d’instruction, expriment des sentiments partagés. « Nous avons tant attendu et l'espoir renaît, mais nous restons prudents », précise Paoli. Ces nouveaux développements sont l’aboutissement de nombreuses années de luttes pour faire lumière sur un drame toujours aussi douloureux pour les familles. « Même une petite avancée nous rappelle pourquoi nous continuons de nous battre », conclut-il.







