Paris (France) – Avec Noël qui approche, la France est confrontée à une montée alarmante de l'épidémie de grippe, suscitant des inquiétudes quant à l'impact sur les établissements de santé. Les dernières projections de l'Institut Pasteur et de Santé publique France révèlent que toutes les régions de France, y compris la Corse, sont désormais en situation épidémique. Le Dr Bruno Coignard, directeur des maladies infectieuses chez SpF, a souligné ces tendances lors d'une récente conférence de presse.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les consultations en médecine générale, les passages aux urgences et les tests positifs continuent d'augmenter à un rythme inquiétant. Bien que cette saison grippale ait démarré plus tôt que d'habitude, la dynamique semble similaire à celle des années précédentes, selon les experts.
Rappelons qu'au cours de la saison 2024/2025, près de 17 000 décès avaient été enregistrés, ce qui est supérieur à la moyenne habituelle de 9 000 à 10 000. En outre, 30 000 hospitalisations avaient été recensées, ce qui avait conduit à l'activation d'une centaine de "plans blancs" allocataires. Les groupes les plus à risque incluent les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes, et ceux souffrant de maladies chroniques.
Le Royaume-Uni fait également face à une épidémie de grippe sévère, qualifiée de "vague sans précédent" par les autorités sanitaires britanniques. En France, un nouvel outil de modélisation a été mis en place par l'Institut Pasteur et SpF, offrant des prévisions hebdomadaires sur l'évolution de la grippe. Ce système permet de simuler différents scénarios, facilitant ainsi la planification pour les professionnels de santé.
Malgré les efforts de modélisation, le Dr Juliette Paireau, experte en mathématiques des maladies infectieuses, a averti que la performance de ce modèle peut varier, notamment en fonction des saisons. De plus, le modèle ne comprend pas encore les taux de vaccination et l’efficacité des vaccins, qui peuvent jouer un rôle clé dans la dynamique de contagion.
Actuellement, le pic de l'épidémie est anticipé autour de la semaine de Noël, avec une probabilité de 70% qu'il se produise durant la semaine 52. Toutefois, une incertitude demeure concernant son ampleur. Les autorités sanitaires rappellent l'importance de se faire vacciner et de maintenir les gestes barrières, comme le port du masque, à l'approche des rassemblements festifs.
En fin de compte, la vigilance reste de mise, et en dépit des incertitudes, les professionnels de santé s'attendent à une forte pression sur les hôpitaux durant cette période critique.







