Le mercredi 17 décembre 2025, Melle a été le théâtre d'une mobilisation déterminante orchestrée par la Coordination rurale et les Jeunes Agriculteurs. À partir de 21h, une dizaine de tracteurs ont bloqué la circulation autour du rond-point de la Colonne, démontrant ainsi la colère des agriculteurs face à certaines décisions gouvernementales.
Cette action fait suite à une précédente mobilisation qui a eu lieu à Bressuire, où les agriculteurs ont exprimé leur mécontentement concernant la politique d'abattage liée à la dermatose nodulaire contagieuse. Selon des sources de Franceinfo, cette question sanitaire a particulièrement affecté la filière bovine, suscitant ainsi l'inquiétude des exploitants agricoles.
En plus de cette problématique, les manifestants s'opposent fermement à la signature d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, qu'ils jugent menaçant pour leur secteur. « Cet accord risque de déstabiliser notre agriculture en ouvrant nos marchés à des produits moins chers et moins réglementés », a déclaré un représentant de la Coordination rurale.
Les agriculteurs avaient également prévu de déverser le contenu de leurs remorques dans des lieux symboliques de la commune, notamment devant la mairie et le bureau de la députée écologiste, Delphine Batho. Cette action vise à attirer l'attention des élus et des citoyens sur leurs revendications.
Dans un contexte où l'agriculture française fait face à de nombreux défis, l’heure est à l’unité. L'opinion publique et les experts s'accordent à dire que le dialogue avec le gouvernement est plus que jamais nécessaire pour préserver l’avenir du secteur. Comme l’a souligné le président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles), « il est crucial de trouver des solutions durables pour accompagner nos agriculteurs dans cette crise ».
Cette mobilisation à Melle, tout comme celles qui l'ont précédée, illustre la détermination des agriculteurs à défendre leur profession et leur mode de vie face à des politiques jugées inadaptées. Reste à voir si le gouvernement sera réceptif à leurs inquiétudes et leurs propositions.







