La situation des collèges publics en France est alarmante, avec environ 9% des heures de cours non enseignées en 2023-2024 à cause d'absences d'enseignants non remplacées, d'après la Cour des comptes. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a déclaré sur franceinfo que l'annualisation des heures de service, recommandée par la Cour, est « complètement hors sujet » et ne répond pas à la crise actuelle.
Les raisons de cette insuffisance sont multiples. En plus de l'absence de mesures adéquates pour remplacer les enseignants, le système éducatif français fait face à un manque d'attractivité qui dissuade de nouveaux candidats de rejoindre la profession. Dans un contexte où la charge de travail des enseignants est régulièrement critiquée, cette situation contribue à la dégradation des conditions d'apprentissage des élèves.
La Défenseure des droits a également exprimé ses préoccupations, évoquant que les heures de cours perdues sont une atteinte directe au droit à l'éducation, un droit fondamental. D'autres discussions dans le milieu éducatif se concentrent sur la nécessité d’augmenter le nombre d’enseignants, d’améliorer leur rémunération et d’offrir de meilleures conditions de travail pour créer un environnement propice à l'enseignement.
Des experts s'accordent à dire que si des mesures ne sont pas rapidement mises en place, les conséquences sur le niveau d'éducation en France risquent d'être sévères. Il est temps, selon eux, que des solutions concrètes soient adoptées pour remédier à cette crise, car chaque heure de cours perdue représente une opportunité d'apprentissage manquée pour des milliers d'élèves à travers le pays.







