Le nouveau téléphérique du Val-de-Marne, inauguré ce samedi, vient s'ajouter aux six autres déjà existants en France, marquant une étape importante dans le développement du transport urbain aérien. Autrefois réservé aux montagnes, ces installations innovantes visent désormais à améliorer l'accessibilité des quartiers isolés.
Le voyage dans le temps commence à Grenoble, où le premier téléphérique urbain de France a été mis en service en 1934. Rénové en 1976, il relie le centre-ville au fort de la Bastille, offrant une vue imprenable sur la ville. Bien que ce type de transport ait des racines touristiques, son utilisation s'est progressivement élargie aux trajets quotidiens. Le téléphérique de Toulon, établi en 1959, relie la ville au mont Faron à des fins essentiellement touristiques, mais d'autres projets ont recentré l'accent sur l'intégration dans le réseau urbain.
Ce changement de paradigme a réellement commencé avec l'inauguration du téléphérique de Brest en 2016. Mesurant 420 mètres, il connecte efficacement le centre-ville au quartier des Capucins, bénéficiant d'une intégration au système de transport public sans coûts supplémentaires pour les utilisateurs. Selon le rapport de Le Monde, cet ouvrage a été une solution innovante pour désenclaver une zone historique de la ville.
Avec les récents ajouts à Toulouse et Saint-Denis de La Réunion en 2022, ainsi qu'Ajaccio en Corse en 2025, le paysage du transport urbain en France évolue rapidement. Le téléphérique de Toulouse, appellé Téléo, est le plus long du pays avec 3,7 kilomètres, reliant des points clés comme l'université Paul-Sabatier et un centre de recherche sur le cancer.
Dans un contexte de congestion urbaine de plus en plus problématique, comme en atteste la situation à Saint-Denis, où le téléphérique de 2,7 kilomètres facilite les déplacements en sillonnant entre différents quartiers, ces projets prennent une ampleur inédite. Enfin, Ajaccio a également lancé son téléphérique, "Angelo", qui relie des zones isolées au centre-ville sur près de 3 kilomètres.
Le téléphérique C1 inauguré récemment dans le Val-de-Marne se distingue avec ses 4,5 kilomètres de long et ses cinq stations accessibles. Ce projet, qui a coûté 62 millions d'euros, a été salué par les responsables comme une réelle avancée pour les résidents de Limeil-Brévannes et Valenton. Grégoire de Lasteyrie, vice-président du conseil régional d'Ile-de-France chargé des Transports, a exprimé que cette infrastructure répond à un besoin vital dans une zone quelque peu oubliée par le réseau métropolitain.
À 15 kilomètres de Paris, ces quartiers étaient largement isolés par des barrières géographiques et des infrastructures ferroviaires, donc l'ouverture de ce téléphérique pourrait transformer leur connectivité et leur dynamisme économique.
Des experts prédisent qu'avec l'essor continu des téléphériques urbains, la France pourrait voir un changement significatif dans son approche de la mobilité métropolitaine. Comme l'indique un rapport de Franceinfo, ces systèmes de transport semblent bien plus qu'une simple tendance ; ils représentent un levier essentiel pour le développement durable des villes modernes.







