Mickaël Ettori, reconnu comme un acteur majeur du grand banditisme en Corse et membre notoire de la bande criminelle du Petit Bar, a été interpellé le 13 décembre dernier à Olmeto-Plage (Corse-du-Sud) par le GIGN. Âgé de 52 ans, il était en fuite depuis cinq longues années, ayant échappé aux forces de l'ordre depuis son accusation dans l'affaire de l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro, survenu en 2012.
Son arrestation s'est déroulée sans résistance, selon les précisions fournies par le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe. Deux jours avant sa capture, il avait été condamné par contumace à quinze ans de réclusion criminelle pour des actes préparatoires liés à cet assassinat. Cette condamnation s'inscrit dans le cadre d'une enquête complexe dirigée par un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille.
Considéré comme un "proche lieutenant" du chef présumé du Petit Bar, Jacques Santoni, Ettori a également été impliqué dans une tentative d'assassinat contre Charles Cervoni, un autre personnage lié à ce milieu criminel. Son arrestation est un tournant dans un dossier qui connaît de nombreuses ramifications, notamment impliquant des figures du crime organisé en Corse, comme l'indique Le Monde.
Au-delà de son rôle dans les opérations criminelles, Ettori avait été condamné à diverses peines pour ses activités illicites. En mai dernier, il avait reçu douze ans de prison supplémentaires pour son implication dans des opérations de blanchiment, révélant ainsi l'ampleur de son réseau criminel.
Ce fait divers relance le débat sur la lutte contre le crime organisé en Corse, sujet de préoccupation pour les autorités. Les experts s'accordent à dire que l'arrestation d'Ettori marque une victoire pour les forces de l'ordre, bien qu'il reste encore de nombreux acteurs actifs dans le milieu du grand banditisme. « Chaque arrestation est un pas en avant, mais la route reste longue », a déclaré un criminologue cité par France Info.







