La mobilisation autour de la vaccination des bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est en plein essor dans le Sud-Ouest. Récemment, les autorités ont promis une "accélération majeure" de la campagne vaccinale, dans un contexte de forte inquiétude parmi les agriculteurs.
Les récents objectifs affichés par le gouvernement visent à vacciner 750 000 bovins dans dix départements de la région. Jean-Marie Girier, préfet des Pyrénées-Atlantiques, a affirmé lors d'une visite dans une ferme de Riupeyrous que l'objectif est d'atteindre un début d'immunité collective d'ici février. "C'est une course contre-la-montre," a-t-il déclaré, annonçant le déploiement de vétérinaires retraités et d'étudiants pour soutenir l'effort vaccinal.
Conformément aux informations fournies, les 205 000 doses nécessaires à la vaccination du cheptel bovin du département seraient reçues d'ici la fin de la semaine. Cependant, ces promesses logistiques peinent à rassurer les agriculteurs, qui expriment leurs désaccords face à la politique de l'abattage systématique des animaux dès qu'un cas de DNC est détecté. Stéphane Pelletier, vice-président de la Coordination Rurale dans la Vienne, déplore le manque de doses nécessaires à une vaccination complète, soulignant que "si la France avait les doses nécessaires, nous ne serions pas contraints d'abattre des troupeaux entiers" (source : Franceinfo).
Olivier de Ginestet, membre de la CR des Landes, partage cette préoccupation. "La vaccination est le seul moyen de coexister avec le virus," a-t-il affirmé lors d’une manifestation à Mont-de-Marsan. Il reproche à la méthode de l'abattage systématique son inefficacité, évoquant des expériences passées avec le virus de la grippe aviaire comme preuve.
Dans cette course contre la propagande de la DNC, le ministère de l'Agriculture a identifié un stock de 500 000 vaccins en transit vers le Sud-Ouest. En parallèle, une commande récente de 400 000 doses en provenance des Pays-Bas devrait également renforcer l'approvisionnement à venir. Il reste à espérer que ces actions pourront apporter la solution tant attendue par le secteur agricole, tout en apaisant les tensions croissantes sur le terrain.







