Les dernières données du gouvernement indiquent que les prix des carburants à la pompe ont chuté la semaine dernière, atteignant leur niveau le plus bas depuis plus de trois ans. En effet, le litre de super SP95-E10, essence la plus consommée, est désormais vendu à 1,5992 euro, un prix inédit depuis octobre 2022. Les tendances sont similaires pour le SP95 et le SP98.
Le gazole, quant à lui, dont la vente représente 65 % des volumes, est affiché à une moyenne de 1,5299 euro, ce qui en fait le tarif le plus bas depuis quatre ans, à l'exception d'une chute notable en avril dernier.
Cette baisse significative des prix est principalement due à la chute des cours du pétrole, qui se négocie actuellement autour de 60 dollars le baril. Francis Pousse, président de Mobilians, un syndicat représentant 5.800 stations-service traditionnelles, attribue cette tendance à une hausse de la production de l'Opep+ et à des préoccupations relatives à la demande mondiale.
Un autre facteur contribuant à cette réduction des coûts est la stabilisation de l'euro face au dollar, une dynamique favorable pour les consommateurs. Olivier Gantois, directeur de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), a également signalé que plusieurs distributeurs ont lancé des promotions agressives, à l'approche des vacances de Noël.
Cependant, les automobilistes pourraient faire face à une nette augmentation des prix dès le début de l'année. Les pétroliers français ont déjà averti d'une éventuelle hausse de 4 à 6 centimes le litre à partir du 1er janvier, en raison de modifications apportées au dispositif des certificats d'économie d'énergie. Ce système, mis en place en 2005, incite les fournisseurs d'énergie à subventionner des actions de réduction de la consommation d'énergie, avec des exigences accrues à compter de l'année prochaine.
Les répercussions de cette hausse devraient se faire sentir durant les deux premières semaines de janvier, selon M. Pousse. Des experts prévoient que les automobilistes devront se préparer à un nouvel ajustement tarifaire dans les mois à venir, même si le contexte actuel est relativement favorable pour les consommateurs.







