En 2025, l’instabilité politique en France a laissé des marques indélébiles dans l'esprit des citoyens. Selon un sondage, 47 % des Français ressentent plus qu'une simple lassitude face au tourbillon des gouvernements successifs et aux débats budgétaires interminables. Cette inquiétude a révélé un climat d'angoisse face à une année politique tumultueuse.
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En début d'année, lors de ses vœux, Emmanuel Macron a exprimé l'espoir que 2025 soit synonyme de ressaisissement collectif et de stabilité. Malheureusement, ses souhaits n'ont pas été réalisés, et l'année s'est terminée comme elle avait commencé : sans budget. Macron, misant sur un nouveau Premier ministre, François Bayrou, a tenté de renverser la tendance. Alors que Bayrou a échappé à la censure en février, le répit a été de courte durée. Entre discussions tendues sur les retraites et des affaires comme celle de Bétharram, le Premier ministre a perdu le soutien des députés et a été contraint de présenter sa démission au président de la République le 8 septembre.
Une succession de Premiers ministres tourmentée
Son successeur, Sébastien Lecornu, n’a pas mieux débuté. Après de longs mois de consultations, son premier gouvernement a duré à peine quelques heures, témoignant d'un climat d'incertitude politique. Le 6 octobre, Lecornu a déclaré qu'il ne pouvait plus exercer ses fonctions, marquant un tournant imprévisible dans une année déjà complexe. Finalement reconduit quelques mois plus tard, Lecornu a décidé de renoncer à des réformes clés, notamment celle des retraites, un choix difficile pour son cabinet. En tout, 62 personnes ont occupé des postes ministériels au cours de cette année mouvementée.
Scandales et fractures politiques
Un autre élément marquant de 2025 a été la condamnation de l’ancien président Nicolas Sarkozy, impliqué dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Incarcéré pendant 20 jours, il a dénoncé une décision qu'il qualifie d'injuste et accuse des juges de partialité, un discours résonnant également chez d'autres figures politiques, comme Marine Le Pen. Cette dernière a été frappée par une peine d'inéligibilité liée à des emplois fictifs au Parlement européen, une situation qui renforce la position de son successeur potentiel, Jordan Bardella, tandis qu'elle navigue entre les défis politiques et un deuil personnel après la perte de son père.
Du côté de la gauche, les tensions s'intensifient. Le divorce entre La France Insoumise (LFI) et le Parti Socialiste (PS) se cristallise, chaque camp s'accusant mutuellement de trahir des principes fondamentaux. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, défend la légitimité de son parti en affirmant : "Nous avons prouvé qu'une gauche utile existe et demeurera présente pour les Français." Au sein de LFI, Jean-Luc Mélenchon insiste sur l'importance de la laïcité, rejetant les accusations d'antisémitisme.
Entre ambiances tendues, ambitions présidentielles et divisions, la politique française semble plus fracturée que jamais. La panthéonisation de Robert Badinter, figure emblématique qui a mis fin à la peine de mort en France, a néanmoins uni temporairement les factions politiques dans un hommage commun, au moment où la mémoire et les grands hommes semblent être les seuls éléments capables de rassembler un pays en proie à des rivalités incessantes.







