La préfecture de Savoie intensifie sa lutte contre l'usage abusif du protoxyde d'azote, un gaz qui, bien que largement utilisé dans les cuisines et le milieu médical, est de plus en plus inhalé par des jeunes en quête d'effets euphorisants.
Par arrêté préfectoral du 4 décembre, la préfète, Vanina Nicoli, a officialisé l’interdiction de détenir, transporter ou consommer cette substance dans des lieux publics à des fins récréatives. Cette décision survient alors que la saison hivernale approche, apportant avec elle un afflux important de touristes dans les stations de ski, et donc un risque accru de comportements problématiques.
Cette mesure fait écho à des préoccupations croissantes concernant la santé publique. Selon un communiqué publié par la préfecture, l’inhalation de protoxyde d’azote peut provoquer des effets graves, tels que vertiges, pertes de conscience et troubles neurologiques. De plus, les conséquences ne touchent pas seulement les utilisateurs, mais également la collectivité, avec une augmentation des accidents de la route liée à cette substance.
En outre, la gestion des déchets liés au gaz pose un problème environnemental sérieux. Les cartouches usagées sont souvent abandonnées dans la nature, engendrant une pollution et un risque d'explosion. Cette réalité a conduit à des appels à la vigilance de la part des autorités locales.
Des experts en toxicologie, comme le Dr Jean Dupont, sont d’accord sur le fait que les dangers du protoxyde d'azote ne doivent pas être sous-estimés. Ils mettent en garde contre la banalisation de son usage dans le milieu festif, soulignant que des campagnes de sensibilisation doivent accompagner les mesures réglementaires.
Les autorités locales espèrent que cette interdiction sera un pas vers une prise de conscience plus large des dangers associés à l'usage irresponsable de substances potentiellement nocives. Alors que le débat sur la consommation sécuritaire des produits psychoactifs se poursuit, des voix s'élevent pour renforcer les efforts de prévention, notamment auprès des jeunes. La Savoie pourrait ainsi devenir un modèle à suivre pour d'autres départements en France.







