Après de longs débats au sein de l'Assemblée nationale, un compromis a été trouvé concernant la hausse de la CSG (Contribution Sociale Généralisée) sur le capital. Le gouvernement a proposé un amendement qui exclut certains produits d'épargne tels que les plans d'épargne logement (PEL) et les assurances vie, permettant de réduire le rendement espéré de cette mesure de 2,8 milliards d'euros à environ 1,5 milliard.
Ce projet a été adopté par 177 voix contre 84, avec 92 abstentions, dont plusieurs députés issus du parti Les Républicains. Cette décision répond à une demande initiale de la gauche visant à générer des recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale, mais a suscité l'opposition de la droite, qui considère que cela pourrait impacter négativement les petits épargnants. Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR, a vivement réagi en déclarant : « Ne tapez pas l'épargne populaire des Français ! »
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a intensifié la pression lors des débats parlementaires, insistant sur les conséquences d'un éventuel retard dans le vote du budget de la Sécurité sociale. Selon ses estimations, l'absence de projet pourrait conduire à un déficit de « 29 ou 30 milliards » d'euros l'année prochaine, alors que l'objectif du gouvernement est de limiter ce déficit autour de 20 milliards.
Pour renforcer sa position, le gouvernement a également sollicité des informations auprès de la direction de la Sécurité sociale sur les impacts d'une absence ou d'un retard du budget sur les remboursements. De plus, il a été suggéré que le Premier ministre reconsidère l'activation de l'article 49.3 de la Constitution pour faciliter l'adoption du texte. Cependant, Lecornu a choisi d'écarter cette option, dans un geste vers les socialistes.
Il est évident que le débat est loin d'être terminé, et chaque camp est en position d'affirmer ses intérêts, tout en cherchant à préserver la santé financière de la Sécurité sociale. Les prochaines séances devraient être cruciales pour la gouvernement, qui doit naviguer entre la nécessité de recettes et les préoccupations des épargnants.







