Pour la première fois en plus d'un siècle, la France métropolitaine a enregistré plus de décès que de naissances en 2024, marquant un « basculement historique », comme l'indique la ministre de la Santé Stéphanie Rist. Cette tendance alarmante met en lumière les défis démographiques auxquels une nation, autrefois fière de son dynamisme, est désormais confrontée. Selon des statistiques récentes de l'INSEE, ce phénomène, illustré par une baisse continue de la fécondité, pourrait avoir des conséquences profondes sur le modèle redistributif français.
Alors que les chiffres soulignent une crise démographique imminente, la réaction des représentants politiques laisse à désirer. Les partis de droite comme de gauche semblent ignorer ce problème crucial, préférant se concentrer sur des enjeux plus immédiats. Comme l'a souligné une tribune d'économistes publiée dans Les Échos, le dernier budget de la Sécurité sociale a été qualifié de « gérontocratique », négligeant les besoins d'une population jeune en déclin.
Les préoccupations des citoyens sont limpides : un sondage réalisé pour une mission parlementaire a révélé qu'une majorité des Français aspirent à fonder une famille, mais se heurte à des obstacles notables. Une participante a même déclaré : « On ne se reproduit pas dans une cage », une image frappante des défis liés au logement et à la qualité de vie actuelle. Pour éviter de sacrifier notre avenir, il est impératif que les décisions budgétaires prennent en compte les préoccupations des familles.
En somme, le pays doit s'engager dans un rééquilibrage des priorités favorisant les jeunes, la natalité et l'accessibilité au logement. Comme le souligne le démographe Hervé Le Bras dans Le Monde, ce virage est essentiel pour maintenir la cohésion sociale et garantir un avenir viable. Agir maintenant pourrait pourtant changer la trajectoire de la démographie française pour les générations à venir.







