La République Démocratique du Congo (RDC) a officiellement donné le coup d'envoi à la reprise de ses exportations de cobalt après une circulaire interministérielle parue le 2 décembre. Ce document crucial, signé conjointement par les ministères des Mines et des Finances, permet désormais aux entreprises minières du pays de reprendre leurs expéditions, tout en se conformant aux quotas établis par l'Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS).
Cette décision marque un tournant significatif après plusieurs mois d'embargo sur les exportations, instauré en raison d'une chute vertigineuse des prix du minerai, qui avaient diminué de plus de 77 % depuis 2018. En conséquence, les producteurs ont fait face à des marges réduites, affectant directement les recettes de l'État. Selon des sources gouvernementales, cette intervention a été conçue pour rééquilibrer le marché du cobalt, essentiel pour les industries émergentes de la transition énergétique.
La suspension initiale des exportations, annoncée en février, visait à contrer l'offre excédentaire sur le marché mondial de ce métal stratégique. Bien que la levée de l'embargo ait eu lieu en septembre, les entreprises n'étaient pas en mesure de reprendre leurs activités sans cette circulaire. Désormais, la mise en œuvre des quotas permettra non seulement de stabiliser le marché, mais aussi de garantir une traçabilité stricte et une valorisation optimale du cobalt congolais.
Selon divers analystes, la reprise pourrait avoir lieu vers fin 2025, malgré l'optimisme ambiant. En effet, la chaîne d'approbation des exportations est complexe et nécessite plusieurs étapes administratives. Des entreprises majeures comme CMOC et Glencore, qui dépendent fortement du cobalt de la mine Tenke Fungurume, devront naviguer dans ce nouveau cadre réglementaire. La fixation de quotas par l'ARECOMS met également en lumière les tensions persistantes entre ces entreprises et le gouvernement sur les questions de contrôle et de production.
Ce nouveau système de gouvernance a pour but de stabiliser le marché du cobalt, qui est sujet à une forte volatilité, tout en maximisant les bénéfices économiques de cette ressource au sein du pays. Des experts du secteur estiment que cette approche pourrait inciter les entreprises à augmenter la transformation locale du minerai, renforçant ainsi l'économie nationale. À cet égard, les prix du cobalt, après une forte hausse durant la période de suspension, ont atteint en moyenne 14 349 euros (environ 16 730 $) la tonne entre janvier et septembre 2025, contre 9 949 euros (environ 11 600 $) pour la même période en 2024, selon diverses analyses économiques.
En conclusion, la RDC cherche à établir une position de régulateur clé sur le marché mondial du cobalt, tout en promouvant une valorisation maximale de ses ressources. Ensuring an efficient management of the quotas will be crucial for navigating these new dynamics, while reinforcing the country's economic stability.







