Le 4 décembre 2025, la Cour suprême des États-Unis a donné son feu vert au Texas pour appliquer son nouveau redécoupage électoral, une décision qui pourrait consolider la position des républicains lors des élections de mi-mandat de 2026. Ce jugement, rendu par la majorité conservatrice de la Cour, a annulé une décision antérieure qui avait suspendu l'utilisation de cette carte contestée, accusée de se fonder sur des critères raciaux, ce qui est illégal.
La juge Elena Kagan, au nom de la minorité progressiste, a exprimé son opposition à cette décision en déclarant : "La Cour permet au Texas d'utiliser une carte que le tribunal a déjà désignée comme violant nos principes concernant les bases raciales dans le découpage électoral". Cette polémique autour du « gerrymandering » touche particulièrement les motifs par lesquels les circonscriptions sont redessinées pour bénéficier au parti au pouvoir.
D'après des experts, ce redécoupage pourrait permettre aux républicains de remporter jusqu'à cinq sièges supplémentaires. En effet, des secteurs traditionnellement démocrates, à majorité afro-américaine et latino, ont été fragmentés afin d'affaiblir leur influence électorale. Le président Trump avait explicitement demandé aux législateurs républicains de procéder à ce redécoupage, anticipant déjà un enjeu crucial pour maintenir la majorité au Congrès.
La ministre de la Justice, Pam Bondi, a pris fait et cause pour la décision en affirmant que les tribunaux fédéraux n’avaient pas à intervenir dans des choix électoraux d'État. "Nous avons fait avancer l'État de droit au Texas", a-t-elle déclaré, tout en critiquant les décisions antérieures qu'elle considérait comme partisanes.
En réaction à cette initiative texane, les démocrates californiens ont initié un référendum visant à redessiner les cartes électorales de leur État, susceptible de leur octroyer cinq sièges supplémentaires. La lutte pour un découpage équitable continue de s’intensifier aux États-Unis, alors que plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer des pratiques jugées discriminatoires.
Comme le souligne le quotidien Le Monde, cette situation pose un défi à la démocratie et à la protection des droits civiques. La question de l’équité électorale reste au cœur des débats, les experts appelant à une vigilance accrue pour garantir que les voix de toutes les communautés soient entendues.







