Le 20 décembre 2023, les États-Unis ont procédé à la saisie d'un second pétrolier dans les eaux internationales, près des côtes vénézuéliennes, dans le cadre d'une offensive contre le trafic de drogue. Cette opération a immédiatement provoqué une réaction vive du gouvernement de Caracas, qui a qualifié cet acte de "vol" et de "piraterie navale".
À l'origine de cette stratégie, le président américain Donald Trump a récemment appelé à un "blocus total" contre les pétroliers sous sanctions se dirigeant vers ou depuis le Venezuela. Dans une déclaration controversée, Trump a même évoqué la possibilité d'une guerre avec la nation sud-américaine, déjà en période de tension avec les États-Unis, notamment en raison de la présidence de Nicolás Maduro, souvent critiquée par l'administration américaine.
Caracas suggère que Washington utilise des accusations infondées liées au trafic de drogue pour tenter de renverser le régime en place et s'approprier les ressources pétrolières considérables du pays. Kristi Noem, ministre de la Sécurité intérieure des États-Unis, a confirmé l'interception du pétrolier, nommé "Centuries", qu'elle accuse d'avoir chargé 1,8 million de barils de pétrole vénézuélien pour le compte d'une société chinoise.
Toutefois, selon les données du site TankerTrackers, le Centuries ne figure pas parmi les entités sanctionnées par le Trésor américain. Anna Kelly, porte-parole de la Maison Blanche, a justifié l'opération en affirmant que le navire opérait sous "un faux pavillon" et faisait partie d'une flotte servant à financer le ce qu'elle appelle "narcoterrorisme" du régime de Maduro.
Les experts s'interrogent sur les implications de ces saisies et des accusations d'intervention extérieure. Selon le géopoliticien François Bougon, "ces actions américaines risquent d'exacerber la crise humanitaire déjà présente au Venezuela, tout en augmentant les tensions diplomatiques". Le climat actuel, marqué par une multiplication des sanctions et un schisme diplomatique croissant, place les deux nations dans une spirale difficile à inverser.
Alors que la situation continue d'évoluer, il est clair que le dossier pétrolier entre les États-Unis et le Venezuela n'est pas près de trouver une résolution pacifique.







