Dans un rapport publié dans la nuit du 4 au 5 décembre, la Maison Blanche a mis en exergue un risque inquiétant pour l'Europe : celui de l'effacement civilisationnel. Cette déclaration survient dans le contexte d'une stratégie de défense révisée, qui a attiré l'attention des leaders européens sur des menaces grandissantes qui pèsent sur le Vieux Continent.
Ce concept d'effacement civilisationnel évoqué par les autorités américaines suggère une dégradation profonde des valeurs et structures fondamentales de la société européenne. Des experts, comme Jean-Luc Ménard, spécialiste des relations internationales à Sciences Po, estiment que cette mise en garde souligne des tensions croissantes liées aux crises migratoires et climatiques, ainsi qu'aux récents conflits géopolitiques.
Les tensions avec la Russie en Ukraine et la montée de l'influence chinoise en Europe ne font qu'amplifier ces préoccupations, incitant les États-Unis à réaffirmer leur volonté de soutenir leurs alliés européens face à ces défis. Un article du quotidien Le Monde souligne que Washington cherche à persuader les pays européens de renforcer leur coopération en matière de sécurité pour éviter un déclin inéluctable.
Cependant, cette mise sous pression suscite également des réactions variées au sein de l'Union européenne. Certains pays, comme la France et l'Allemagne, appellent à une meilleure autonomie stratégique pour faire face à ces menaces. Le président Emmanuel Macron a été cité, affirmant : "L'Europe doit prendre les devants de sa sécurité, sans attendre des garanties venant de l’extérieur."
Alors que le débat sur la dépendance européenne aux États-Unis se muscle, les questions autour de l'identité et des valeurs fondatrices de l'Europe se posent avec acuité. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer comment l'Europe répondra à ces défis, tout en préservant son héritage civilisateur face à des menaces multiples et variées.







