Israël a récemment officialisé la reconnaissance du Somaliland, une première pour cette région sécessionniste qui s'est détachée de la Somalie en 1991. Cette décision a provoqué une réaction virulente de la part du président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, qui a qualifié cette démarche de "menace" pour la sécurité et la stabilité de la Corne de l'Afrique.
Lors d'une déclaration faite dimanche 27 décembre devant le Parlement et le Sénat somaliens, Mohamud a affirmé que cette reconnaissance encourageait les mouvements sécessionnistes à travers le monde. Il a condamné le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en affirmant : "Il a commis la plus grande des violations contre la souveraineté de la Somalie". Selon lui, cette initiative pourrait également favoriser des groupes extrémistes, mettant encore plus en péril la stabilité de la région.
L'appel de l'Union européenne à la retenue
En réponse à cette situation tendue, l'Union européenne a également fait entendre sa voix, appelant au respect de la souveraineté de la Somalie. Un porte-parole de l'UE a souligné l'importance de préserver "l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République fédérale de Somalie", pour garantir la paix en Corne de l'Afrique. L'UE a également encouragé un dialogue constructif entre le Somaliland et le gouvernement fédéral somalien afin de résoudre les conflits de longue date.
Cette reconnaissance intervient sur fond de rumeurs selon lesquelles le Somaliland pourrait accueillir des Palestiniens de Gaza confrontés à des expulsions, une éventualité à laquelle ni le Hamas ni les autorités somalilandaises n'ont encore réagi. Le président Mohamud a avisé qu'il n'accepterait jamais aucune solution qui enfreindrait la terre légitime du peuple palestinien.
Réactions diverses au sein de la communauté internationale
Des experts internationaux expriment des inquiétudes croissantes sur les répercussions de cette reconnaissance. Jean-Pierre Lacroix, directeur des opérations de maintien de la paix de l'ONU, a déclaré que tout changement dans les politiques de reconnaissance d'États pourrait avoir des implications étendues dans les relations internationales et exacerber des tensions déjà existantes.
Au fur et à mesure que la situation évolue, il reste à voir comment cette reconnaissance influencera le paysage politique en Somalie et si elle entraînera une escalade des séparatisme et des conflits, non seulement au sein de ce pays, mais dans l'ensemble de la région de la Corne de l'Afrique.







