Dans un contexte de tensions croissantes, la Chine a mené récemment des exercices militaires qui simulent un blocus autour de Taïwan, un archipel que Pékin considère comme une province appartenant à son territoire. Ces manœuvres, qualifiées de "fort avertissement" par les autorités chinoises, ont impliqué une large mobilisation de destroyers, frégates, avions de chasse, bombardiers et drones, témoignant de l'escalade de la pression sur Taipei.
Le 29 décembre, l'armée taïwanaise a signalé l'identification d'un nombre record d'appareils chinois, avec 28 navires et 89 avions militaires détectés en un seul jour. Selon des spécialistes, comme Alexandre Gandil de l'Université Bordeaux Montaigne, "les zones d'exercice sont considérablement plus étendues que lors des manœuvres précédentes", ce qui souligne l'intensification des activités militaires chinoises dans la région.
Le gouvernement dirigé par Xi Jinping emploie une stratégie claire : intimidations militaires pour décourager toute velléité d'indépendance de Taïwan. Le général Meng Xiangqing, professeur à l'Université nationale de la Défense en Chine, a laissé entendre que "la pression militaire sur l'île est de plus en plus forte, comme une corde qui se resserre", soulignant ainsi la détermination de Pékin à affirmer sa suprématie dans cette zone.
L'usage de la force : une option à considérer ?
Les récents exercices militaires suscitent des interrogations : sont-ils le précurseur d'une invasion imminente ou représentent-ils une simple démonstration de force ? Marc Julienne, directeur du centre Asie à l'Institut français des relations internationales (Ifri), évoque une dualité stratégique : "Les deux scénarios ne s'excluent pas. La Chine semble vouloir écraser toute résistance potentielle en affichant sa capacité à dominer".
Face à cette situation préoccupante, Taïwan prépare ses défenses et se rapproche de ses alliés, notamment les États-Unis, qui ont renouvelé leur engagement envers la sécurité de l'île. Les experts s'accordent à dire que la situation pourrait mener à un impasse dangereuse, Britannique comme le souligne l'analyste stratégique Brice Faugère : "Il est crucial de surveiller de près ces mouvements militaires, car ils portent en eux le risque d'un conflit armé".







