RCFM : Les alertes météo ont été suspendues. Cela signifie-t-il que le pire est derrière nous, ou les risques demeurent-ils, notamment d'éboulements ?
Jean-Félix Acquaviva : Il est en effet possible que des éboulements se produisent, surtout sur les talus affaiblis par les fortes pluies. La Direction des routes est en alerte pour évaluer ces situations post-intempéries. Nous sommes particulièrement vigilants dans le secteur du Cismonte, où des interventions d'urgence sont en cours. Cependant, une surveillance s'étend à tout le territoire, car les effets des intempéries peuvent perdurer, avec des risques d'éboulements venant de terrains saturés d'eau.
Quels travaux sont en cours ?
Nous avons également mobilisé environ 80 agents pour gérer cette crise, avec près de 100 interventions sur l'ensemble du Cismonte. Les zones les plus touchées incluent le Nebbiu, le Cap Corse et le centre de la Corse. Par exemple, le pont de Saint-Florent, lourdement endommagé, nécessite un diagnostic approfondi et des relevés topographiques. Cette situation entraîne une réorganisation des transports, notamment scolaires.
État des lieux du pont de Saint-Florent :
C'est un cas emblématique qui demande une mobilisation de ressources techniques. Actuellement, un diagnostic technique, notamment lié à la présence possible d'amiante, est en cours. Nous devrions avoir une visibilité sur l'agenda des travaux d'ici début janvier.
Dégâts sur les chemins de fer :
Les intempéries ont également causé des interruptions sur les lignes ferroviaires, mais les travaux déjà en planification reprendront en janvier. Il est essentiel de noter la collaboration efficace entre les différents services d'intervention durant cette période critique. Des efforts continus sont nécessaires pour améliorer nos dispositifs face à de tels événements, qui se multiplient avec le changement climatique.
Coûts des réparations :
Les travaux réalisables sont souvent onéreux, surtout si l'amiante doit être traité. De plus, il existe des cas atypiques concernant certaines infrastructures, comme la route entre Polveroso et Croce, qui soulèvent des enjeux juridiques et de financement.
Les collectivités examineront les demandes d'aide financière déposées par les communes, en analysant les besoins au cas par cas.
Reconnaissance d'état de catastrophe naturelle :
Les communes touchées sont encouragées à demander une reconnaissance officielle d'état de catastrophe naturelle pour faciliter l'aide. Il est crucial que ce processus soit entamé rapidement pour assurer un soutien adéquat.
Pour plus d’informations sur les avancées dans la gestion des infrastructures après les intempéries, visitez des sources telles que Le Monde et France Info.







