Un rapport récent de la Cour des comptes, publié le 16 mai 2025, révèle qu'environ 10,5 % des nouveaux retraités en 2024 ont perçu une pension incorrecte. Ces erreurs, presque toujours défavorables aux bénéficiaires, pourraient entraîner des pertes financières significatives.
Erreurs fréquentes dans les pensions
Le document met en lumière plusieurs types d'anomalies qui affectent les prestations du régime général. Parmi les erreurs les plus courantes, on note :
- Trimestres de cotisation non pris en compte
- Majoration de pension non appliquée
- Carrières longues omises
Ces dysfonctionnements peuvent réduire le montant des pensions, les privant ainsi de centaines, voire milliers d'euros. Par exemple, une diminution de 20 euros par mois peut se traduire par un manque à gagner de 6 000 euros sur une période de 25 ans, impactant considérablement le pouvoir d'achat des retraités.
Problèmes de contrôles et liquidations provisoires
Le rapport indique que le système de liquidation provisoire, introduit pour accélérer la délivrance des pensions, est l'une des principales causes de ces erreurs. Ce processus permet de commencer les calculs sans tous les justificatifs nécessaires. En conséquence, certaines estimations préliminaires sont parfois maintenues sans vérification, perpetuant ainsi des erreurs initiales.
Bien qu'il y ait eu une légère amélioration par rapport à 2023, lorsque 12,4 % des pensions étaient concernées par des erreurs, le rapport souligne que le système reste fragile. Ces défaillances sont attribuées à l'absence d'une supervision uniformisée et à un contrôle décentralisé des différentes caisses régionales, compliquant l'identification et la rectification des erreurs.
Impacts financiers considérables
Le rapport de la Cour des comptes estime que les erreurs de calcul engendrent un coût total dépassant 900 millions d'euros pour l'ensemble des nouveaux retraités. Ce chiffre alarmant rappelle l'importance d'une meilleure gestion des dossiers à la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse) et souligne la nécessité de réformer le système pour protéger les droits des assurés.







