Dans un contexte mondial de compétition accrue, l'industrie européenne, autrefois florissante, subit des pressions significatives, notamment de la part de la Chine. Des secteurs essentiels tels que la chimie, la métallurgie et l'automobile sont particulièrement affectés, souffrant d'une augmentation des coûts énergétiques et d'un manque de visibilité. Selon le rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), des pans entiers de l'économie européenne sont aujourd'hui en difficulté, ce qui met en péril l'emploi et freine la croissance.
La dégradation de la situation s'est intensifiée avec une pandémie, suivie d'une inflation record dans de nombreux secteurs. Des entreprises comme Ynsect, qui aspirait à devenir un leader mondial des protéines alternatives, ont été liquidées après avoir réduit leur effectif de près de 75% (source : Le Figaro). Ce constat alarmant se propage également à d'autres pays européens, comme l'Allemagne, où la production industrielle connaît un recul historique, qualifié de "décrochage structurel" par la fédération industrielle allemande.
Pour la France, un besoin urgent de redynamisation de l’industrie est exprimé par de nombreux analystes. Le ministre de l'Industrie, Stéphan Martin, a récemment souligné l'importance de la solidarité continentale pour rétablir la stabilité économique. Les inquiétudes ne se limitent pas à la production ; des experts comme Anaïs Voy-Gillis estiment que la capacité d'innovation est mise à mal par des politiques peu incitatives et un cadre réglementaire souvent non compétitif.
Les entreprises allemandes, quant à elles, alertent sur leur incapacité à rivaliser face à la montée des importations bon marché d'acier produit en Chine, qui représente près de 55% de la production mondiale, selon l'Union européenne des producteurs d'acier (Eurofer). Ce phénomène exacerbe la concurrence, rendant la situation d'autant plus critique pour les industries européennes. L'association Plastics Europe évoque également une réglementation environnementale plus stricte qui pèse sur les coûts.
Face à cette crise, l'Union européenne a proposé un "plan acier" qui vise à resserrer les quotas d'importation, mais des préoccupations subsistent quant à l'impact de ces mesures sur la compétitivité. Les industries mécaniques, par exemple, redoutent des hausses de prix qui pourraient résulter d'une tarification carbone jugée inflationniste, tandis que les agriculteurs craignent une flambée des coûts des engrais.
Malgré ces défis, la réponse européenne commence à se dessiner. Des initiatives pour favoriser la production locale et renforcer la valeur ajoutée en Europe commencent à émerger. Toutefois, il est crucial que les pays européens travaillent ensemble pour naviguer à travers ces turbulences et retrouver un chemin vers une croissance durable.







