Alors que les zoo marins se réduisent face à une vague de désapprobation publique, l'Italie s'apprête à accueillir en 2026 le premier sanctuaire marin en Europe dédié aux dauphins ayant vécu en captivité. Ce projet innovant, situé dans la région des Pouilles, marque une avancée significative vers la protection des cétacés, alors que la législation sur la captivité des animaux marins évolue rapidement en Europe.
Carmelo Fanizza, directeur du "San Paolo Dolphin Refuge", explique que ce sanctuaire vise à fournir un environnement naturel, tout en permettant une gestion contrôlée des dauphins. Le site, situé près de Tarente, doit encore recevoir une autorisation gouvernementale avant d'accueillir ses premiers pensionnaires, prévue pour mai ou juin 2026. Les installations maritimes seront prêtes d'ici la fin de l'année, offrant un espace sécurisé pour une dizaine de dauphins.
Ce refuge a été conçu après des études approfondies ayant identifié un emplacement protégé des courants marins et de la pollution, garantissant ainsi la sécurité et le bien-être des animaux. Tarente, ville côtière historiquement marquée par des problèmes de pollution liés à l'industrie, travaille à améliorer ses conditions environnementales, rendant le site du sanctuaire propice à l'accueil de ces cétacés.
La construction du refuge a été largement financée par l'organisation Jonian Dolphin Conservation, avec le soutien de mécènes privés et de fonds publics européens. Estimé à un coût opérationnel de 350 000 à 500 000 euros par an, le sanctuaire est conçu pour accueillir une population restreinte de dauphins afin de garantir leur bien-être. "Notre priorité est de garantir que chaque dauphin ait des conditions de vie optimales", insiste Fanizza.
Avec environ 60 dauphins actuellement en captivité en Europe, la création de ce refuge pourrait inspirer d'autres initiatives similaires. Selon Muriel Arnal, présidente de l'association One Voice, le sanctuaire pourrait devenir un modèle à suivre pour d'autres projets de réhabilitation des cétacés, à condition d'y apporter une approche scientifique rigoureuse et empathique. "Nous espérons que le projet de San Paolo pourra accueillir rapidement d'autres dauphins français et européens, offrant un nouveau départ à ces animaux souvent oubliés", conclut-elle.
Sources : AFP, France24







