En parallèle des accords de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, un mémorandum d'entente sur la défense et la sécurité, bien que discret, a été signé avec les États-Unis. Cette initiative, demandée par Kinshasa, souligne l'importance d'un partenariat stratégique de long terme entre les deux nations.
Pour les États-Unis, l'objectif principal demeure l'accès aux minerais stratégiques, notamment ceux qui nourrissent l'industrie de la défense. De son côté, la RDC insiste sur la nécessité que cet accord renforce également sa propre sécurité. C’est pour cette raison que des experts en sécurité congolais ont été intégrés aux négociations, une démarche qui trouve un écho favorable chez Washington, même si les discussions avancent avec prudence.
Aujourd'hui, le mémorandum, bien qu'inachevé, pose les fondations d'un futur accord de coopération. Il met l'accent sur deux axes clés : l'échange de renseignements et le soutien à la formation des forces armées. Historique, cet engagement intervient après un protocole de coopération militaire signé en 2020, qui, jusqu'à présent, n'avait pas porté ses fruits. Cette fois-ci, les deux parties cherchent à établir un cadre rigoureux pour garantir la mise en œuvre des engagements pris.
Selon des acteurs locaux, ce changement de cap peut se traduire par une réelle avancée pour les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). L'ambassade des États-Unis a, par le passé, fourni une assistance et une formation professionnelles aux FARDC, mais l'approche semble évoluer vers un partenariat plus renforcé. En effet, l'accent est mis sur la protection des infrastructures critiques et la résistance face à l'insécurité endémique.
La RDC traverse actuellement une période tumultueuse, où la sécurité nationale est en jeu. Cela a conduit à la nécessité d'une restructuration des Forces Armées pour répondre aux attentes de Washington, selon un officiel congolais. Un changement nécessaire, mais qui peut s'avérer délicat à implémenter, compte tenu de la complexité du paysage politique et militaire congolais.
Enfin, ce mémorandum pourrait marquer un tournant pour la sécurité en RDC si les reformes demandées sont mises en place efficacement. L'idée est de ne pas laisser cette opportunité s'évanouir comme par le passé, et d'en faire un véritable levier de coopération entre Washington et Kinshasa.







