Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a récemment déclaré qu'il prévoit de passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, soutenu par les États-Unis. Lors d'une rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz, il a exprimé sa détermination à mettre fin au pouvoir du Hamas dans la région. "Nous avons terminé la première phase et nous nous apprêtons à entrer dans une étape plus complexe", a-t-il affirmé.
Cette deuxième phase de l'accord, inspirée du plan de paix élaboré par Donald Trump, implique non seulement le désarmement du Hamas mais aussi la démilitarisation de la bande de Gaza. En outre, elle prévoit le déploiement d'une force internationale sur le territoire palestinien, un point crucial pour instaurer une paix durable. Nétanyahou a souligné que le Hamas doit restituer à Israël le corps d'un dernier otage, Ran Gvili, avant que ces mesures puissent être pleinement mises en œuvre.
Démanteler le Hamas : un défi majeur
"Il y a une troisième phase, qui consistera à déradicaliser Gaza, un objectif que beaucoup jugeaient impossible", a ajouté Nétanyahou, évoquant l'exemple de la dénazification en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Il a insisté sur l'importance de détruire complètement le Hamas pour établir un environnement propice à la paix. Friedrich Merz a appuyé cette vision en affirmant que le Hamas ne devrait plus jouer aucun rôle à Gaza.
Cette rencontre intervient dans un contexte de tension appliqué, notamment suite à la guerre déclarée par Israël après le déclenchement des hostilités par le Hamas le 7 octobre 2023. Les relations entre Israël et l'Allemagne, déjà soumises à des pressions, ont été ravivées par cette visite diplomatique. Merz a alors promis que son pays contribuerait à la reconstruction de Gaza, tout en soulignant que la bande de Gaza ne devait plus représenter une menace pour Israël.
Selon de nombreux analystes, la mise en œuvre de ces plans sera semée d'embûches. Pierre Razoux, spécialiste de la géopolitique au sein de l'Institut de Recherche stratégique de la France (IRSEM), a souligné que la démilitarisation de l'enclave pourrait entraîner des résistances, tant locales qu'internationales. Il reste à voir comment ces discussions évolueront et si des avancées tangibles pourront être réalisées dans un avenir proche.







