Dans un contexte de conflit intensifié, l'Ukraine teste de nouvelles méthodes pour interrompre le vol des drones russes sans grever son arsenal de missiles. Les F-16 ukrainiens sont en cours d'équipement avec des roquettes guidées APKWS II, une alternative économique qui vise à optimiser les ressources militaires.
Ces nouvelles roquettes, d’un coût approximatif de 30 000 dollars chacune, permettent d'abattre des cibles volantes telles que les drones utilisés par les forces russes durant les frappes à saturation. D'après les médias professionnels comme Defense Express et Militarnyi, cette approche promet d'être efficace tout en préservant les précieux missiles air-air, souvent évalués à plusieurs millions de dollars.
Des images récemment partagées sur les réseaux sociaux montrent des chasseurs F-16 équipés de nacelles pouvant lancer jusqu'à 28 roquettes de 70 mm, ainsi que de nacelles de ciblage de type Sniper pour une précision accrue. Les experts saluent cette initiative, affirmant qu'elle représente une réponse tactique adaptative face à la menace croissante des drones. Selon Le Parisien, cette technique élargit les capacités de défense aérienne de l'Ukraine, permettant une meilleure allocation des ressources.
Bien que cette stratégie ne vise pas à remplacer les missiles sophistiqués, elle vient les compléter. Les forces ukrainiennes cherchent ainsi à conserver leurs munitions de haute valeur pour des cibles plus critiques, traitant les drones par des salves de roquettes guidées. Defense Express a signalé que l'Ukraine a déjà utilisé les APKWS sur des plateformes terrestres, et des configurations similaires ont été observées dans des opérations américaines contre des drones ennemis, notamment les attaques menées par les Houthis au Yémen.
Reste à déterminer si cette capacité pourra être entièrement mise en œuvre, notamment en ce qui concerne la disponibilité des nacelles de ciblage et la formation requise pour les pilotes. Plusieurs pays européens disposent de matériel compatible, mais aucun transfert officiel n’a été signalé jusqu’à présent. Si ce développement se concrétise, il pourrait fournir à l’Ukraine une couverture intermédiaire plus adaptée au rythme des attaques par drones, tout en préservant ses capacités stratégiques pour des engagements plus complexes.







