Une étude publiée récemment par Le Grand Continent a mis en lumière une inquiétude croissante parmi les citoyens européens face à la menace d'une guerre avec la Russie. Selon un échantillon de 9 553 personnes provenant de neuf pays, plus de la moitié des répondants (51 %) estiment qu'il existe un risque élevé, voire très élevé, d'un affrontement avec la Russie dans les années à venir.
Les résultats du sondage, réalisé par Cluster 17 à la fin de novembre, montrent des disparités notables entre les nations. En Pologne, 77 % des participants ressentent cette menace, tandis que seulement 54 % en France et 51 % en Allemagne partagent ce sentiment. À l'inverse, en Italie, 65 % des sondés estiment que le risque est faible ou inexistant.
Une menace perçue comme imminente
Ce sondage reflète l'opinion d'une majorité d'Européens, qui considèrent la Russie comme la menace d'État la plus sérieuse actuelle. En comparaison, 81 % des personnes interrogées ne craignent pas une guerre avec la Chine dans un avenir proche. Les inquiétudes sont accentuées par la conviction que la plupart des pays européens ne seraient pas en mesure de se défendre efficacement en cas d'agression. Plus de deux tiers des sondés (69 %) partagent cette opinion, les Belges et les Portugais étant les plus pessimistes, avec respectivement 87 % et 85 % d'avis défavorables.
D'autres sujets préoccupent également les Européens. Le terrorisme reste une menace considérée comme immédiate, avec 63 % des sondés qui jugent élevé le risque d'une guerre ouverte face à des organisations terroristes. « La perception de la sécurité a évolué, et les citoyens souhaitent que l'Europe prenne une position équilibrée entre grandes puissances comme les États-Unis et la Chine », indique un expert en géopolitique.
Un panorama global des préoccupations européennes
Ce climat de peur et d'incertitude est renforcé par une méfiance grandissante à l'égard des questions d'immigration, jugée par une majorité comme nuisible à la cohésion nationale. Les opinions varient significativement entre le nord et le sud de l'Europe, ce qui souligne la complexité des enjeux contemporains.
En conclusion, cette étude révèle une Europe préoccupée, qui navigue entre des risques divers et des perceptions divergentes, tout en appelant à une réflexion sur sa propre sécurité et sa position sur la scène mondiale.







