Le 10 décembre 2025, le Parlement mexicain a adopté une loi qui bannit la vente de cigarettes électroniques, imposant des pénalités pouvant atteindre huit ans de réclusion. C'est une première dans le pays et cela témoigne d'une volonté claire de protéger les jeunes des dangers potentiels de ces appareils. Selon l'Agence France-Presse (AFP), la présidente du Sénat, Laura Itzel Castillo, a déclaré que cette loi vise à « combler des lacunes juridiques qui ont permis la promotion de ces produits comme étant inoffensifs pour la santé ».
Le parti Morena, au pouvoir, insiste sur la nécessité de protéger la santé des jeunes, surtout dans un contexte où une enquête de 2023 a estimé à 2,1 millions le nombre d'utilisateurs de cigarettes électroniques au Mexique, parmi une population de 132 millions. De nombreux autres pays, notamment en Amérique latine, ont déjà imposé des restrictions sur ces produits, mais peu ont eu recours à des sanctions pénales aussi strictes, ce qui reste le cas du Mexique.
Des voix critiques, notamment parmi les élus de l'opposition, qualifient cette loi de « ambiguë ». Ils craignent des abus potentiels par les autorités, accentuant ainsi un débat public intense sur la question. La loi, qui doit encore être promulguée par la présidente Claudia Sheinbaum, pourrait changer significativement le paysage de la consommation de nicotine dans le pays.
« Il est crucial que nous agissions rapidement pour contrer la dépendance à la nicotine qui affecte les jeunes, comme le souligne l'Organisation mondiale de la santé (OMS) », a exprimé un expert de la santé publique. En effet, l'OMS a récemment alerté sur une montée alarmante des cas de dépendance à la cigarette électronique chez les jeunes à l'échelle mondiale, avec une présence accrue dans des tranches d'âge vulnérables, notamment les adolescents.
D'autres pays comme Singapour, qui appliquent des lois strictes contre les cigarettes électroniques, témoignent d'une tendance mondiale vers une régulation plus sévère de ces produits, souvent perçus comme des passerelles vers des drogues plus dures. Dans ce contexte, le Mexique se positionne à l'avant-garde d'une lutte de santé publique essentielle.







