En Indonésie, le retour des pluies s'accompagne de craintes croissantes, alors que le bilan des inondations dépasse les 800 morts. Les habitants, déjà éprouvés par cette catastrophe, subissent désormais de sévères pénuries de nourriture, de carburant et des coupures de services essentiels tels que l'eau, l'électricité et les télécommunications.
Sur l'île de Sumatra, la situation se dégrade avec une nouvelle incursion des pluies, bien que leur intensité reste inférieure à celle qui a causé des crues meurtrières la semaine précédente. Néanmoins, les villes, déjà ravagées par de précédentes inondations, craignent d’éventuels nouveaux dégâts. Ces intempéries sont le résultat d'un phénomène climatique intensifié, lié au changement climatique, qui rend les moussons de plus en plus violentes, comme l'indiquent les experts de Météo France.
La gestion de la catastrophe par les autorités indonésiennes est vivement critiquée. L'agence nationale des catastrophes (BNPB) a récemment réduit le bilan des pertes humaines, sans explication. Tandis que le nombre de disparus reste alarmant, les avis divergent sur l'efficacité de l'aide internationale. Selon des ONG comme Amnesty International, une déclaration d'état d'urgence serait nécessaire pour mobiliser plus de ressources et aider les victimes, mais le gouvernement insiste sur le fait qu'il a les moyens d'affronter cette crise.
Une jeune femme de 28 ans, rencontrée lors d'une distribution de biens alimentaires à Sibolga, a exprimé son inquiétude face à la situation : « Il n’y a plus de nourriture, l’argent est épuisé, comment allons-nous faire pour survivre ? » Cette détresse est partagée par des milliers d'autres, alors que des files d'attente pour des stations-service s'allongent sur plusieurs kilomètres, témoignant d'une pénurie de carburant exacerbée par la catastrophe.
Les missions humanitaires, bien que vitales, se heurtent à des défis logistiques énormes. Beaucoup de régions sont inaccessibles, car les infrastructures comme les ponts et routes ont été gravement endommagées. Pour illustrer cette difficulté, un reporter de l'AFP a indiqué que des ponts demeurent impraticables, ce qui complique encore plus la distribution d'aide.
Parallèlement, la situation au Sri Lanka reste préoccupante, mettant en lumière l'ampleur des catastrophes naturelles dans la région. Avec plus de 479 morts et des millions de sinistrés, le pays appelle à l'aide internationale alors que des alertes de glissements de terrain sont émises dans les zones les plus touchées.
Au cœur de cette tragédie, les populations de l'Indonésie font face non seulement à une crise immédiate mais aussi à des défis à long terme, comme le souligne un expert en climatologie : « Les événements météorologiques extrêmes devraient devenir plus fréquents avec les effets du réchauffement climatique, donc préparer une réponse plus robuste est désormais essentiel. »







