Une alerte révélatrice
La Fondation Vinci Autoroutes a récemment frappé un grand coup avec une étude alarmante réalisée en collaboration avec Ipsos, mettant en exergue un phénomène croissant concernant la consommation de protoxyde d'azote, souvent appelé « gaz hilarant », au volant. Les résultats de cette enquête, conduite entre le 6 et le 13 juin 2025, révèlent des comportements troublants parmi les jeunes conducteurs de moins de 35 ans.
Avec près de 1,5 tonne de cartouches de protoxyde d'azote déjà ramassée sur les autoroutes en 2024, les gestionnaires ont noté une augmentation d’au moins 10 % en 2025. Cela est particulièrement inquiétant compte tenu du fait que ce gaz, bien qu’il soit utilisé dans des contextes médicaux et culinaires, est souvent consommé de manière récréative par les jeunes.
Une perception du risque alarmante
Selon l'étude, 10 % des personnes âgées de 16 à 24 ans estiment que consommer du protoxyde d'azote au volant ne présente aucun risque. Cependant, des experts soulignent que « après inhalation, les effets euphoriques initiaux peuvent être accompagnés de vertiges et de pertes de contrôle, rendant la conduite extrêmement dangereuse », a souligné Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes.
Des tragédies récentes témoignent des dangers de cette pratique. Par exemple, le 1er novembre, un jeune homme de 19 ans a perdu la vie dans un accident causé par un conducteur sous l'influence du protoxyde d'azote. Une enquête lancée par Le Monde a révélé que ce type de conduite imprudente était en hausse.
En réponse à cette crise, la Fondation Vinci Autoroutes a lancé une campagne de sensibilisation, incluant des vidéos et des interventions sur les aires d'autoroutes, en partenariat avec l'association Protoside, spécialisée dans la prévention des intoxications. L’objectif est de réduire le nombre d'accidents en informant les jeunes des conséquences graves de leur consommation.
Cette situation est d'autant plus préoccupante que le gaz est légal, malgré des restrictions de vente aux mineurs depuis 2021. Le silence autour des dangers associés à son usage sur la route persiste, aggravé par une culture de la fête qui banalise sa consommation dans les soirées.







