Ce vendredi, le tribunal correctionnel de Paris examine le cas de deux détenus de la prison de la Santé, Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, pour des menaces de mort adressées à l'ancien président Nicolas Sarkozy. Leur audience fait suite à la diffusion rompante d'une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle l'un d'eux proférait des menaces alors que Sarkozy purgeait une peine dans le même établissement.
Le premier, Ilies B., est accusé d'avoir énoncé de manière répétée des déclarations alarmantes comme "(Nicolas Sarkozy) va passer une mauvaise détention" et "on est au courant de tout, Sarko". D'après son avocat, Georges Parastatis, il aurait également crié des phrases provocatrices telles que "Rends l'argent !" et "On va venger Kadhafi !". De son côté, Ange O. fait face à des charges pour possession illégale d'un téléphone portable, ayant refusé de donner le code aux enquêteurs.
Ces événements ont eu lieu lors de l'arrivée de Sarkozy en détention le 21 octobre, une situation qui a suscité l'indignation. Nicolas Sarkozy, qui a récemment été en prison pour association de malfaiteurs, a pris la décision de se constituer partie civile, affirmant que ces menaces ne pouvaient être ignorées : "ces menaces de mort ont un retentissement inacceptable", selon son avocat Isaac Arnoud, dans une déclaration à l'AFP.
Les deux hommes avaient été placés en garde à vue suite à la diffusion virale de la vidéo. Leur incarcération, bien que temporaire, a soulevé des préoccupations concernant la sécurité et la gestion des détenus. Après leur garde à vue, ils ont été transférés dans des établissements de sécurité renforcée à Osny et Fleury-Mérogis.
Il est à noter que l'incarcération de Nicolas Sarkozy, bien que brève, est un fait marquant dans l'histoire politique française, car il s'agit de la première fois qu'un ancien président est derrière les barreaux. Deux agents de police sont affectés à sa protection en détention, une mesure pour le moins exceptionnelle.
Le procès en appel de Nicolas Sarkozy est prévu pour se dérouler entre le 16 mars et le 3 juin. À mesure que cette histoire se déroule, elle ouvre le débat sur la sécurité des personnalités politiques en détention, une question qui demeure délicate dans la société actuelle. Des experts de la sécurité affirment que des mesures plus strictes doivent être envisagées pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l'avenir.







