Alors que les fêtes de fin d'année approchent, la grippe est en pleine expansion sur le territoire français, touchant toutes les régions, y compris la Corse. Les projections de l’Institut Pasteur et de Santé publique France annoncent un potentiel "fort impact" sur les hôpitaux durant cette période festive. Le pic de l’épidémie est estimé pour la semaine de Noël, incitant les autorités sanitaires à recommander la vaccination et le respect des gestes barrières.
En plein cœur de l’ascension épidémique, notons que "la carte de France hexagonale est complétement rouge" pour la grippe, selon le Dr Bruno Coignard, directeur des maladies infectieuses à Santé publique France, lors d'une récente conférence de presse.
Les indicateurs de santé montrent une hausse : consultations médicales, visites aux urgences, et tests positifs augmentent de manière significative. Ce phénomène rappelle les saisons précédentes, bien qu'il ait débuté un peu plus tôt cette année.
Une épidémie similaire aux années passées ?
Actuellement, l’épidémie, principalement causée par les virus de type A (H1N1, H3N2), a connu une intensification précoce. Néanmoins, le Dr Coignard note qu’elle reste conforme aux tendances observées lors des saisons précédentes. L’année 2024-2025, par exemple, a vu plus de 17 000 décès liés à la grippe, surpassant largement les moyennes habituelles, accompagnée de 30 000 hospitalisations et de la mise en place d'environ une centaine de "plans blancs" dans les hôpitaux.
Les groupes à risque, comme les personnes de plus de 65 ans et les femmes enceintes, sont particulièrement vulnérables. Récemment, l'ex-Premier ministre François Bayrou a été hospitalisé pour une "grippe très sévère", soulignant la gravité de la situation.
Un nouvel outil de suivi mis en place
Pour mieux gérer cette crise, un nouvel outil de modélisation a été développé par l’Institut Pasteur et Santé publique France, offrant des prévisions hebdomadaires sur la trajectoire de l’épidémie. Cet outil projette une augmentation des passages aux urgences et anticipe une possible diminution des cas à l’approche des vacances scolaires, grâce à la fermeture des écoles.
Simon Cauchemez, responsable de la modélisation à l’Institut Pasteur, souligne : "C’est un nouvel outil et cela fait partie de nos pistes d’amélioration".
Les hôpitaux en première ligne
Sur la base des données actuelles, une alerte a été lancée quant à un "fort impact" à prévoir dans les hôpitaux pendant les congés de fin d’année. Les estimations prévoient que le pic de l’épidémie pourrait survenir dans la semaine de Noël, avec 15% de chances d’un pic dès la semaine 51, 70% pour la semaine 52, et seulement 12% pour la première semaine de janvier 2026. Cependant, le Dr Juliette Paireau a noté une "grande incertitude" quant à l’ampleur de cette vague, laissant ouverte la possibilité d'une reprise après les vacances.
Alors que les fêtes approchent et que les rassemblements sont de mise, il reste essentiel de se faire vacciner et de suivre les recommandations sur les gestes barrières. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a souligné l’urgence de cette campagne de vaccination, notamment en périodes de forte contagion.







