La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que la signature de l'accord commercial prévu entre l'Union européenne (UE) et les pays du Mercosur, comprenant l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay, a été reportée à janvier. Cette décision, révélée jeudi lors d'une réunion à Bruxelles avec les dirigeants des 27 États membres de l'UE, intervient alors que des manifestations d'agriculteurs se intensifient.
Les agriculteurs européens craignent que cet accord ne compromette la production locale, en facilitant l'importation de produits comme la viande, le sucre et le soja sud-américains. En effet, Emmanuel Macron a récemment souligné : "Le compte n’y est pas pour signer cet accord", reflétant l'opposition croissante de la France et de l'Italie.
Après un échange entre le président brésilien Lula et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, il a été convenu de faire preuve de "patience". Toutefois, cette révision soulève des inquiétudes quant à la durabilité des négociations qui traînent depuis plus de 25 ans.
Différents pays de l'UE, notamment l'Allemagne et l'Espagne, avaient exprimé leur souhait de voir cet accord se concrétiser rapidement, mais il semble que les réticences des pays comme la France et l'Italie aient eu raison de leur volonté. Cette incertitude engendre un climat de méfiance entre les acteurs du marché.
La mobilisation des agriculteurs dans les rues de Bruxelles, où environ 7 300 participants ont manifesté, met en lumière une opposition significative à l'accord, malgré quelques incidents avec les forces de l'ordre. Les experts prévoient que cette situation pourrait influencer les futures discussions au sein de l'UE, alors que les agriculteurs demandent des garanties sur leur protection face à une concurrence déloyale.
Les conséquences de ce report ne se limitent pas à la sphère économique ; elles représentent un enjeu politique majeur pour l'UE, où la cohésion entre nations se trouve mise à l'épreuve. Les discussions sur l'équilibre entre les ambitions commerciales et la préservation des secteurs agricoles locaux se poursuivront au fil des mois, alors que la pression monte tant du côté des agriculteurs que des responsables politiques.







