La France fait face à un défi majeur avec 2,38 millions de logements vacants, représentant environ 7,2% du parc privé. Pour répondre à cette situation, le gouvernement a proposé d'augmenter les taxes sur ces propriétés, en particulier dans les zones tendues. Cette mesure vise à encourager les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché locatif.
Les discussions actuelles au sein du Sénat et de l'Assemblée nationale portent sur plusieurs amendements relatifs au budget 2026. L'un des principaux objectifs est de réguler les abus fiscaux : certains propriétaires, notamment ceux de résidences secondaires, ont tendance à déclarer leurs logements comme vacants pour bénéficier de taxes moins élevées.
Actuellement, en zone tendue, les logements vacants depuis plus d'un an sont soumis à la taxe sur les logements vacants (TLV), qui s'élève à 17% la première année et double par la suite. En revanche, la taxe d'habitation sur les logements vacants (THLV) est facultative dans les zones moins tendues et fixée par les communes. En ce sens, le maire de Paris, Anne Hidalgo, souligne que ces changements pourraient permettre de récupérer jusqu'à 100 000 logements sur les 300 000 vacants dans la capitale, ce qui serait bénéfique pour les locataires de la ville.
Une des propositions phares inclut la fusion de la TLV avec la THLV. Cela pourrait permettre une majoration de la fiscalité allant jusqu'à 60% dans les zones à forte demande. Jacques Baudrier, adjoint au logement à Paris, affirme que de nombreuses familles souhaiteraient investir dans un bien immobilier dans la capitale, mais sont freinées par la disponibilité limitée des logements.
En parallèle, d'autres propositions émergent, comme celle du Sénat visant à supprimer la TLV au profit d'une THLV appliquée à l'échelle nationale. Le gouvernement explore également l'idée d'implémenter une nouvelle taxe sur la vacance des locaux d'habitation. Ces débats se poursuivent en Commission mixte paritaire, et des décisions pourraient être prises d'ici la fin de l'année.
Les experts avertissent que sans des mesures compréhensives et adaptées, la problématique des logements vacants risque de perdurer, affectant tant le marché locatif que les futurs propriétaires. Le combat pour une régulation durable commence à prendre forme.







