Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a affirmé ce vendredi qu'il n'y a "pas d'autre horizon" que d'adopter le budget de la Sécurité sociale prévu pour mardi prochain. Cela a été exprimé comme un moment de "grande gravité" pour le gouvernement.
Lors d'une interview sur Franceinfo, il a souligné l'importance de voter ce texte actuellement en deuxième lecture, dont la adoption semble incertaine, notamment en ce qui concerne le volet des recettes. "On peut trébucher à chaque instant, et c'est pour cela que c'est un moment de grande gravité", a-t-il expliqué.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui reste opposé à l'utilisation de l’article 49.3 pour forcer l'adoption du texte, a annulé plusieurs rendez-vous la veille pour se concentrer sur ce dossier délicat. Cette détermination illustre la pression qui pèse sur le gouvernement au moment où le vote s'annonce serré.
Face à des hypothèses de rejet, Laurent Panifous a regretté les commentaires d'anciens Premiers ministres tels qu'Édouard Philippe et Michel Barnier, qui suggèrent qu'un éventuel échec ne serait pas catastrophique. "Qu'est-ce qui changera en janvier, février ou mars?", a-t-il interrogé. Ces critiques soulignent les divisions au sein même des rangs de l'opposition, alors que certains estiment qu'il est impossible de voter pour ce budget dans sa forme actuelle.
Le ministre a également mis en lumière la complexité du processus en cas de rejet. Si l'Assemblée ne parvenait pas à adopter le budget, le texte retournerait au Sénat, et il est peu probable que les deux versions s'alignent. "Nous pourrions nous retrouver sans budget de la Sécurité sociale", a-t-il averti.
Des experts s'interrogent sur l'impact d'un tel scénario sur le système de santé et la protection sociale en France, pointant que la stabilité de ces institutions dépend d'un budget voté et réaliste. Selon le journal Le Monde, le climat d'incertitude actuel risque de compromettre les financement nécessaires pour plusieurs projets de santé publique en 2024.
Les prochaines heures seront donc cruciales pour l'avenir de la Sécurité sociale, alors que le gouvernement tente de bâtir des consensus sur des questions délicates. L’enjeu est immense, tant pour l'exécutif que pour l’ensemble des Français, qui dépendent de ces services essentiels.







