Le projet Sed'up, récemment lancé par l'IUT de Brest-Morlaix, ambitionne de métamorphoser les sédiments accumulés dans nos ports en matériaux de construction locaux et durables. Actuellement, ces résidus sont majoritairement rejetés en mer, alors que leur potentiel géotechnique pourrait répondre aux besoins croissants en construction et aménagement paysager.
Ce projet, d'un budget de 1,96 M€, est cofinancé à hauteur de 75 % par le Fonds européen de développement régional (Feder) dans le cadre du programme Interreg. Selon Jean-Claude François, directeur du projet, "transformer ces matériaux pourrait non seulement réduire les déchets marins, mais aussi offrir des solutions PAC (produits à base de sédiments) pour l’économie locale".
Au-delà de l'aspect environnemental, ce projet s'inscrit dans une démarche d'économie circulaire, valorisant les ressources déjà présentes dans nos écosystèmes, au lieu de recourir à des matériaux extraits de carrières. "Les sédiments peuvent être conçus en blocs de construction ou dans des mélanges pour revêtements, ce qui ouvre un champ d'application considérable", explique-t-il.
Des experts comme Pierre Dupont, géotechnicien, ajoutent que "l'utilisation des sédiments pourrait réduire l'empreinte carbone de la construction, offrant une alternative efficace face à la crise des ressources" . De plus, cette initiative pourrait inscrire la région dans une dynamique de développement durable reconnue, alignée avec les objectifs européens.
À travers le projet Sed'up, une vision innovante se dessine, conciliant urbanisme, préservation environnementale et dynamisme économique, permettant ainsi à nos territoires de faire face aux défis de demain.







