Dans l'univers du commerce en ligne, Baptiste, 22 ans, a trouvé une méthode lucrative et controversée : la vente sur Vinted d'articles en provenance de plateformes comme Temu et Alibaba. Pour cet étudiant, travailler entre cinq et six heures chaque semaine pour un revenu de 1000 euros par mois semble être une opportunité à ne pas laisser passer.
David, un autre utilisateur régulier de Vinted, témoigne de la frustration croissante parmi les consommateurs face à ces pratiques. "Il est difficile de savoir si on achète un produit d'occasion ou un nouvel article à bas prix quand on navigue sur Vinted", explique-t-il. Baptiste, bien conscient de cette ambiguïté, préfère garder ses méthodes incognito. "Je ne divulgue pas d'emblée que mes produits proviennent de Temu ou d'Alibaba. Les acheteurs doivent poser la question s'ils veulent la vérité", admet-il.
Son processus devente est bien rodé. "Je consacre environ une heure par semaine à la recherche de nouveaux articles à bas prix", indique-t-il. Une fois les produits reçus, il leur consacre deux heures à réaliser des photos soignées, gérant l'éclairage et l'esthétique pour capter l'attention des acheteurs. Baptiste utilise également un bot pour créer des annonces pour les produits qu'il a déjà vendus, ce qui simplifie considérablement ses efforts.
Pour lui, la question écologique et éthique n’est pas à prendre à la légère. Il est conscient que ses achats proviennent de fournisseurs souvent critiqués pour leurs conditions de travail, mais il se défend en affirmant qu'il n'est qu'un petit acteur dans un système plus vaste. "Je comprends les critiques, mais je ne suis pas le problème principal. La consommation est un sujet complexe", dit-il, soulignant que des articles similaires sont également disponibles dans les magasins en France, tels que Leroy Merlin.
La plateforme Vinted, quant à elle, fait face à des critiques pour sa politique sur les produits ne venant pas de la seconde main. "Nous ne pensons pas que l’exclusion de la fast fashion destine ces consommateurs à acheter moins", a déclaré un représentant de Vinted, insistant sur leur engagement envers une consommation responsable.
Dans cette réalité de consommation rapide et peu coûteuse, des voix telles que celles de Baptiste sont de plus en plus nombreuses. À l’image d’autres jeunes entrepreneurs, il risque de continuer à croître dans cet univers, posant ainsi des questions cruciales sur l'avenir des plateformes de revente et les comportements des consommateurs.







