Paris (France) - Selon une récente étude menée par le groupe bancaire BPCE, la filière sport contribue à hauteur de 2,7% au PIB français. Ce rapport, publié dans le cadre du quatrième Observatoire de l'économie du sport, met en lumière l'essor des entreprises du secteur, partiellement boosté par la préparation des Jeux Olympiques de Paris en 2024.
En 2024, le secteur comptait 147.000 entreprises, avec une croissance impressionnante de 31% par rapport à 2019 et générant un chiffre d'affaires de 80 milliards d'euros. Ces entreprises englobent non seulement les fabricants de matériel sportif, mais également celles qui fournissent des services liés à la construction d'installations sportives, l'enseignement et le coaching, ainsi que les gyms.
La majorité de ces structures, soit 121.500, sont des micro-entreprises sans employés, ce qui leur confère un poids économique limité. Cependant, les 22.000 très petites entreprises et les 4.000 plus grandes institutions du domaine concentrent une part significative du chiffre d'affaires.
Sur le plan institutionnel, les dépenses publiques liées au sport ont dépassé les 24 milliards d'euros l'an dernier, comprenant les investissements dans les infrastructures sportives, les salaires des éducateurs sportifs et le soutien aux associations locales. D'après des analyses de l'Association des Maires de France, les collectivités locales, notamment les communes, sont le principal moteur de ce financement, ayant investi 9,7 milliards d'euros dans ce domaine. Toutefois, le vieillissement des infrastructures, en particulier des piscines, reste un défi majeur.
Le groupe BPCE souligne que l'économie du sport représente une activité de 78 milliards d'euros, équivalant à 2,7% du PIB français. Cette estimation inclut 61 milliards d'euros dédiés aux consommations des ménages, englobant l'achat de matériel sportif, les abonnements de clubs et les paris sportifs. José Bardaji, directeur des études du groupe, a commenté que cette augmentation du poids du sport dans l'économie s'explique en partie par l'approche des JO.
Cependant, cette évaluation reste partielle selon le groupe, car elle ne considère pas l'investissement du bénévolat, véritable colonne vertébrale du secteur sportif en France. Avec 3,5 millions de bénévoles dans les associations sportives, ce travail non rémunéré constitue environ 73% du volume des activités associatives, bien au-delà d'autres secteurs. Comme l’a noté Julien Laugier, économiste chez BPCE, « le bénévolat joue un rôle crucial et indéniable dans le paysage sportif français. »
Dans ce contexte, l’économie du sport apparaît non seulement comme un secteur en croissance, mais également comme un reflet des valeurs de solidarité et d’engagement citoyen, renforcées par les grands événements comme les Jeux Olympiques. Une situation qui présente des enjeux tant économiques que sociaux pour l'avenir du sport en France.
