Le procès de l'assassinat d'Antoine Sollacaro, avocat émérite et ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats d'Ajaccio, s'est conclu par une peine de 30 ans de réclusion pour André Bacchiolelli, reconnu comme le tireur. Ce verdict, rendu par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône le 11 décembre 2025, est considéré comme un moment marquant pour la justice française, notamment en Corse, où l'affaire a suscité des réactions vives.
Au cours de ce procès hors norme, qui s'est tenu à huis clos à Aix-en-Provence, le parquet général avait requis une peine de réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté. Toutefois, le jury a finalement opté pour une lourde peine de 30 ans. Les faits remontent au 16 octobre 2012, date à laquelle Sollacaro, défenseur notoire de personnalités controversées telles qu'Yvan Colonna et Alain Orsoni, a été abattu dans des circonstances tragiques.
La ministre de la Justice de l'époque, Christiane Taubira, avait qualifié cet assassinat d'« onde de choc » pour la société française et corse. Ce procès a également attiré l'attention sur le climat de violence qui persiste dans certaines régions du pays, soulignant l'importance de la lutte contre le crime organisé.
Des experts en criminologie insistent sur le fait que cette condamnation peut représenter un tournant dans la lutte contre l'impunité en Corse. Les implications de cette affaire ont été largement commentées dans la presse nationale, et plusieurs voix se sont élevées pour demander des mesures renforcées pour garantir la sécurité des avocats et des acteurs de la justice.
Afin d'éviter de telles tragédies à l'avenir, le Barreau de Corse et d'autres organisations professionnelles poursuivent des discussions sur des protections renforcées pour les avocats travaillant dans des contextes potentiellement dangereux. La vigilance est de mise, et cette affaire rappelle la nécessité d'un cadre juridique solide pour la protection des acteurs judiciaires.







