À l'approche des festivités de fin d'année, le siège de Renaissance a diffusé une affiche mettant en avant Gabriel Attal. D'emblée, ce message destiné aux présidents des assemblées départementales n'a pas tardé à provoquer une onde de choc dans les rangs du parti. Selon La Lettre A, plusieurs membres ont exprimé leurs réticences face à ce visuel, dénonçant un potentiel "culte de la personnalité" et des ressemblances avec les affiches du Rassemblement National.
Sur l'affiche, le secrétaire général est représenté debout, main sur le cœur, accompagnée du message : "Joyeux Noël et bonne année", avec la mention "Pour une nouvelle République". Cette composition n'a pas manqué d'interpeller certains qui y voient un écho aux pratiques médiatiques du RN, mais le cabinet de Gabriel Attal dénonce ces critiques comme "totalement absurdes". Un conseiller ministériel cité par RTL a même qualifié cette affiche de "lunaire", soulignant qu'elle crée un fan club plutôt qu'un espace de débat.
Un visuel jugé autocentré et déconnecté
Des militants, inquiets de cette démarche, ont décidé de ne pas afficher ce tract dans leurs fédérations. L'un d'eux a partagé son ressenti : "Cette affiche m'a réellement perturbé, elle paraît très autocentrée, presque soviétique". Il proposait plutôt l'idée d'utiliser une image de réunion où Gabriel Attal serait au cœur de l'action, ce qui aurait eu plus d'impact. Ce type d'affiche, à ses yeux, aurait dû véhiculer un message politique plus fort.
En parallèle, l'analyste politique Jean-Louis Schlegel note que cette crise interne reflète une difficulté croissante au sein de Renaissance à créer une image collective, préférant mettre en avant des figures individuelles. Selon lui, "la politique de l'image est délicate et suscite des débats animés, il est essentiel de créer un véritable esprit d'équipe". Les jours à venir s'annoncent chauds pour le mouvement, à l'approche des élections.







